Daniel Benhamou, 27 ans : Oleh hadash français aspirant à devenir PDG
Assassiné par des terroristes du Hamas au Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023
Daniel (Dan) Benhamou, 27 ans, originaire de Raanana, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas lors du Festival Supernova, qui s’est tenu à proximité du kibboutz Reïm le 7 octobre.
Dan participait à la rave-party avec trois autres amis : Tomer Segev, Antonio Macías Montaño et Yvonne Rubio Vargas, et tous les quatre ont été tués ce jour-là.
Il a été porté disparu du samedi 7 octobre au mardi suivant. Il a été enterré au cimetière Kfar Nachman à Raanana le 11 octobre, un mois avant ses 28 ans.
Le jeune homme franco-israélien était originaire de Marseille et y a vécu jusqu’à ses 5 ans, quand sa famille a alors fait son alyah et déménagé en Israël. Il a étudié à Raanana, au lycée Aviv, où il vivait encore.
Dan était le cadet d’une fratrie de quatre enfants, dont deux sont nés à Marseille, et leur maman vient d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), avait expliqué un membre de la famille au journal La Provence en octobre. « La famille a décidé il y a vingt ans de partir pour vivre une pratique du judaïsme plus sereine, mais elle ne nourrit aucune idéologie belliqueuse », avait-il ajouté.
« Dan était un garçon bien, il n’a pas fait l’armée, il s’en fout de la guerre », avait témoigné son grand frère, Yohan. « Il a été tué au Festival Nova, il était juste là-bas pour vivre. »
« Dan était un gars adorable », a témoigné Assaf, l’un de ses meilleurs amis. « Musulmans, juifs, chrétiens […] il acceptait tout le monde, quelque soit la confession, quelque soit l’origine », avait-il ajouté.
« Il vivait pour la paix. »
Il a travaillé comme directeur régional pour le détaillant de lunettes Carolina Lemke, tout en étudiant la gestion et l’économie à l’Open University.
Ses proches ont raconté qu’il était dévoué à son travail et qu’il avait une grande volonté de réussir, tout en aimant une gamme de musique large et éclectique. Il aimait aussi beaucoup les chiens. Dan avait été dévasté par la mort de son chien Lucky quelques mois avant son propre décès.
Son ami et collègue Peleg Avraham a salué un « manager, guide, frère, ami » et a décrit une « personne intelligente avec un bon cœur qui n’essayait jamais de garder ses distances, qui voulait juste vraiment connaître tout le monde et essayait toujours de tout faire pour que tout le monde se sente bien ».
« Tu as cru en moi, tu as investi en moi et tu m’as pris par la main du premier au dernier moment où j’ai travaillé avec toi », a ajouté Peleg, soulignant leurs quatre années d’amitié.
« Tu as été un patron incroyable et je n’aurais pas pu demander mieux. Pendant que nous travaillions ensemble, nous avons appris à nous connaître […] Tu étais un homme intelligent avec un bon cœur qui n’a jamais essayé de garder une certaine distance, qui voulait juste apprendre à connaître tout le monde et s’assurer que les choses étaient bonnes pour tout le monde. »
« Je ne t’oublierai jamais, ton énergie positive, même lorsque les choses étaient difficiles, tes grandes ambitions, les objectifs que tu t’es fixés et que tu n’atteindras malheureusement jamais, même si tu as travaillé si dur pour les atteindre, même si je n’ai aucun doute que tu les aurais atteints », a écrit Peleg.
Son ami proche, Yadael Hazan, a raconté à un site d’information local que Dan était « un comique qui manquait de tact et qui faisait de parfaits faux pas, comme s’il le faisait exprès ».
Dan est celui « qui m’a fait découvrir le rap et me l’a fait aimer », a déclaré Hazan. Malgré son humour, « c’était un homme sérieux et dévoué à son travail. Je me souviens qu’il m’avait dit qu’il étudiait la gestion d’entreprise à l’Open University pour se préparer à devenir un jour PDG ».
« Dan était créatif, vif. Il voulait avant tout fonder une famille. Et il a cru en moi dès le début. La musique était son refuge et son lien avec les autres, ce qui lui donnait la vie. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.