Un nouveau spot de Trump rend hommage aux « milliers » de victimes du 7 octobre
La vidéo du candidat républicain à la présidence des États-Unis semble reprocher à Biden sa mollesse envers l'Iran, ce qui aurait rendu possible les attaques du Hamas
Un nouveau spot de campagne du candidat républicain à la présidence des États-Unis, Donald Trump, diffusé lundi cherche à réaffirmer les propos maintes fois tenus par le candidat, à savoir que le pogrom du 7 octobre n’aurait pas eu lieu s’il avait été en fonction, et ce grâce à la position ferme qu’il a adoptée vis-à-vis de l’Iran lorsqu’il était président, mais le montage semble pointer du doigt Israël.
La vidéo s’ouvre sur des images inversées d’Israël bombardant Gaza, qui apparaissent alors qu’une voix off entonne « avant que des milliers de personnes ne soient brutalement tuées, y compris des Américains », ce qui devrait normalement être considéré comme une référence à la dévastation de Gaza, étant donné les images et le bilan de « milliers » de morts.
Mais bien que ces images et la voix-off semblent critiquer la guerre que mène Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, cette réplique est plus probablement une référence maladroite au pogrom perpétré par le Hamas en Israël le 7 octobre, au cours duquel près de 1 200 personnes ont été tuées, compte tenu des positions politiques de Trump et du thème de ce spot de campagne.
« Avant que l’Iran n’aide le Hamas à planifier l’attaque, avant que Biden ne donne à l’Iran des milliards de dollars puisés dans la poche des contribuables, Trump s’est montré dur envers l’Iran », entend-on dans le spot alors que s’affiche une photo de l’ex-président américain avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
À la fin de ce spot, Trump intervient pour parler de la « force inébranlable », selon lui unique approche viable en politique étrangère.
« Quand je serai de nouveau à la Maison Blanche, nos ennemis sauront que s’ils versent ne serait-ce qu’une goutte de sang américain, nous verserons des litres du leur », dit-il.
Les accusations portées contre Biden s’accompagnent de coupures de presse du New York Post en date du 8 octobre – soit au lendemain de l’attaque du Hamas – disant : « L’Iran a aidé à planifier l’attaque du Hamas » et « Les 6 milliards de dollars de rançon versés par Biden à l’Iran. »
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 26, 2024
En août dernier, Biden avait accepté de débloquer les avoirs iraniens précédemment gelés – et non l’argent des contribuables américains – dans le cadre d’un accord négocié par le Qatar pour la libération de cinq Américains détenus en Iran. La Chambre des Représentants des États-Unis avait ultérieurement bloqué le transfert en raison du pogrom du 7 octobre.
L’Iran a toujours nié avoir eu connaissance de l’attaque et Israël ne l’a pas formellement accusé d’être directement impliqué, même si Téhéran apporte son soutien au Hamas au moyen de formations et de fonds et partage l’objectif avoué du Hamas de détruire Israël. L’attaque aurait donc été un secret bien gardé des hauts gradés du Hamas.
En 2018, à la demande de Netanyahu, le président Trump était revenu sur l’accord nucléaire iranien de 2015 en réimposant des sanctions américaines destinées à dissuader l’Iran de développer des armes nucléaires. Cela avait permis à l’Iran de continuer à enrichir son uranium jusqu’à des niveaux sans précédent.
Jeudi, Trump a écrit sur les réseaux sociaux que « l’Iran était RUINÉ » lorsqu’il a quitté ses fonctions et accusé sa rivale aux élections 2024, la vice-présidente Kamala Harris, d’avoir provoqué l’attaque du 7 octobre.
Trump, qui s’est auto-proclamé président américain le plus pro-israélien de tous les temps, aurait reproché à Netanyahu de ne pas être parvenu à déjouer l’attaque.
Les deux hommes ne s’étaient plus parlé depuis trois ans, lorsque le Premier ministre israélien n’avait pas abondé dans le sens de Trump pour dire, à tort, qu’il avait battu Biden lors des élections de 2020.
Les deux dirigeants semblent toutefois s’être réconciliés. Le Premier ministre s’est en effet rendu au domicile de Trump, en Floride, le 26 juillet dernier, à l’occasion de son déplacement aux États-Unis.
Un jour avant leur entretien, Trump avait exhorté Israël à « mettre un point final à la guerre et vite », ajoutant qu’Israël « pâtissait grandement de cette mauvaise publicité ».