David Friedman : nous ferons venir de nombreux touristes musulmans à Jérusalem
Lors du gala d'ouverture du Centre de la paix par la force, l'ancien ambassadeur a déclaré que le conflit israélo-arabe touchait à sa fin
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
S’exprimant lors du gala d’ouverture du Centre Friedman pour la paix par la force au Musée de la Tolérance à Jérusalem lundi soir, l’ancien ambassadeur américain David Friedman a déclaré que son organisation naissante s’efforcera d’amener les musulmans à Jérusalem, afin qu’ils voient par eux-mêmes la manière dont Israël protège les Lieux saints, notamment la mosquée Al-Aqsa.
Le tourisme musulman en Israël était un pilier central de l’approche de l’administration Trump en matière de paix au Moyen-Orient, a ajouté Friedman.
« Nous sommes sur le point de mettre fin au conflit israélo-arabe et de changer le Moyen-Orient », a-t-il déclaré sous les applaudissements.
Des responsables de l’administration Trump – dont l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ancien secrétaire au Trésor Steve Mnuchin – ainsi que des responsables, des ambassadeurs et des hommes d’affaires israéliens ont assisté au prestigieux événement. Benjamin Netanyahu, Premier ministre lors de la signature des Accords d’Abraham et actuellement chef de l’opposition, est arrivé en retard avec son épouse, Sara.
Les accords de normalisation négociés par les États-Unis avec les pays arabes ont été conclus il y a un an.
Parmi les invités internationaux figuraient le quarterback de la NFL Peyton Manning, membre du Hall of Fame, et le président de la FIFA Gianni Infantino.
Après s’être vu remettre le premier prix de la Paix par la Force par David Friedman, Pompeo a déclaré que la paix vient de la force, de la vérité et de la clarté. La décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan n’était que l’affirmation d’une vérité évidente, a-t-il déclaré.
« La paix est difficile à maintenir si l’on ne veut pas reconnaître la vérité », a-t-il déclaré.
« Il faut être sans ambiguïté sur qui sont les bons – nous connaissons les problèmes que la République islamique d’Iran entraînait dans la région », a poursuivi M. Pompeo.
M. Pompeo a également critiqué implicitement l’administration du président américain Joe Biden au sujet de son retrait d’Afghanistan en août, en déclarant : « Nous savions qu’il était important d’être forts jusqu’à la fin. »
Pompeo a remercié Netanyahu en l’appelant par son prénom ainsi que les dirigeants des EAU, de Bahreïn et du Maroc, qui ont signé les accords d’Abraham, mais n’a pas mentionné le Premier ministre Naftali Bennett ni le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid.
Le Friedman Center possède des bureaux à Jérusalem et en Floride, et s’efforcera de faire progresser la paix dans la région en s’appuyant sur les accords d’Abraham.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne (AP) a critiqué l’événement, déclarant que M. Friedman est « notoirement connu pour ses positions extrémistes et son soutien à l’annexion, à la colonisation et à d’autres crimes au regard du droit international, en plus de ses efforts notoires pour nier les droits inaliénables du peuple palestinien ».
L’AP a également décrié le fait que l’événement ait eu lieu au Musée de la Tolérance, construit sur le site de tombes musulmanes : « L’une des exigences fondamentales de la paix est le respect des sites religieux, le maintien de leur statu quo et de leur statut, et dans le cas particulier du cimetière de Mamilla, de permettre sa restauration plutôt que de poursuivre le processus de profanation. »
Plus tôt dans la journée, la Knesset avait inauguré un nouveau caucus dédié aux accords d’Abraham.