De nouveaux bureaux au Pérou et au Chili renforcent les alliances commerciales d’Israël
Des accords rapprochent l’Etat juif de l’adhésion complète à l’une des plus grandes alliances commerciales du monde
Avec l’ouverture de bureaux commerciaux au Pérou et au Chili ce mois-ci, Israël est sur la piste d’une meilleure intégration au sein de l’Alliance Pacifique, une association commerciale qui comprend les deux pays, la Colombie et le Mexique, apportant des opportunités aux entreprises israéliennes en Amérique du Sud et au-delà.
Pendant le week-end, le ministre péruvien de la Production, Bruno Giuffra, a rencontré l’ambassadeur israélien à Lima, Ehud Eitam, et l’attachée commerciale de l’ambassade, Ariela Rada, pour discuter de comment créer des partenariats avec des entreprises israéliennes.
Selon les sites d’informations péruviens, Giuffra cherche à travailler avec des start-ups israéliennes et des entreprises plus établies pour apprendre comment elles ont participé à la création de la célèbre économie start-up d’Israël.
Israël a le statut d’observateur au sein de l’Alliance Pacifique depuis 2012, et a depuis travaillé sur le développement de relations commerciales et d’accords de libre-échange avec chacun des quatre pays membres. Israël a déjà un accord de libre-échange avec le Mexique, et des accords avec le Panama et la Colombie ont été conclus, mais doivent encore être ratifiés.
Le PIB [produit intérieur brut] combiné des pays de l’Alliance Pacifique est d’environ 3 000 milliards de dollars, et constitue 40 % du PIB de l’Amérique latine. S’ils ne constituaient qu’un seul état, les pays de l’Alliance formeraient la sixième économie du monde, selon la Banque mondiale.
Les responsables israéliens qui ont travaillé sur les accords avec des pays d’Amérique latine pensent qu’il y existe une demande importante pour la technologie et l’expertise israéliennes dans une grande variété de domaines.
Les exportations de produits entre Israël et les états de l’Alliance Pacifique s’établissaient en 2012 (la dernière année pour laquelle le ministère de l’Economie a fourni des chiffres) à plus d’un milliard de dollars, seulement 2 % du total des exportations de l’Etat d’Israël. Parallèlement, la croissance moyenne des pays membres de l’Alliance Pacifique est de 5 %, et la croissance attendue de ses imports devraient atteindre 6 % par an.
Israël a depuis 2007 un accord de libre-échange avec Mercosur, l’autre grand bloc commercial d’Amérique du Sud, qui est composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay.
Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les pays de l’Alliance Pacifique ont exporté ensemble environ 445 milliards de dollars en 2010, soit 60 % de plus que Mercosur. Au sein de chacun des blocs, les pays membres peuvent exporter les uns vers les autres soit sans taxe, soit avec des taxes très réduites.
Une déclaration d’intérêt pour un accord de libre-échange a été signé il y a peu avec le Pérou. Selon Eitam, « le marché péruvien attire de plus en plus l’attention des entrepreneurs et du gouvernement israéliens, grâce à sa croissance importante ses dernières années. »
En tant que pays largement agricole, a ajouté Eitam, Israël pourrait être très utile à son économie, particulièrement dans ses efforts d’optimisation d’utilisation de l’eau.
Tout cela s’inscrit dans la stratégie d’Israël d’ouvrir de nouveaux marchés aux exportateurs israéliens, a déclaré Ohad Cohen, directeur de l’administration du commerce extérieur au ministère de l’Economie. Bien que les échanges avec les pays développés restent forts, il n’y a aucune raison que les entreprises israéliennes ne se limitent aux Etats-Unis, à l’Europe, ou même à la Chine.
L’administration du commerce extérieur a dirigé la politique commercial extérieure pour accroître la compétitivité de l’industrie israélienne sur les marchés internationaux. A la fin de l’année 2016, l’administration aura parrainé 44 missions commerciales dans le monde entier.
« Nous continuons à renforcer les relations économiques d’Israël avec des pays du monde entier, avec une emphase sur les économies en développement qui ont un potentiel de croissance important, a déclaré Cohen. Dans ce cas, nous étendons l’empreinte économique d’Israël en Amérique latine, en accord avec notre politique d’expansion des horizons d’exports pour l’industrie israélienne et le secteur des services. »