Délits sexuels à la mairie de Tel Aviv : un conseiller municipal désigné suspect
Un homme aujourd'hui adulte affirme qu'Arnon Giladi l'a payé pour des relations sexuelles alors qu'il avait 15 ans et qu'il a essayé de faire pression sur lui pour qu'il recommence

Arnon Giladi, ancien adjoint au maire de Tel Aviv et toujours membre du conseil municipal, a été désigné mercredi comme suspect dans une affaire de délits sexuels. Un homme affirme que le conseiller municipal a payé pour avoir des relations sexuelles avec lui il y a dix ans, alors que l’accusateur n’avait que 15 ans, et qu’il a essayé de faire pression sur lui pour qu’il ait des relations sexuelles similaires des années plus tard.
Le tribunal de première instance de Tel Aviv a remis Giladi en liberté mercredi, lui interdisant de quitter le pays ou d’entrer en contact avec son accusateur pendant 60 jours.
Giladi, qui est membre du conseil municipal pour le Likud, a nié les accusations, qui ont été révélées dans une série de médias israéliens au cours des deux dernières semaines.
Il a été arrêté lundi. L’équipe de défense de Giladi n’a soulevé aucune objection mercredi à ce que son nom soit cité dans l’affaire.
Giladi aurait payé pour des relations sexuelles alors que son accusateur travaillait comme un adolescent prostitué qui avait quitté sa maison dans le sud du pays et affirme s’être tourné vers le commerce du sexe pour survivre. Giladi a également eu des contacts avec la victime présumée, aujourd’hui adulte, il y a trois ans, puis à nouveau il y a un mois. Les rencontres les plus récentes ont été enregistrées par la victime présumée.
Dans les enregistrements, on peut entendre Giladi proposer à l’homme de le payer pour des rapports sexuels, rapportent les médias israéliens.
« Il s’agit d’un suspect qui a beaucoup de pouvoir et d’influence. Ses actes présumés sont très graves », a déclaré un représentant de la police lors de l’audience.
Giladi nie avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs ou avec ceux qu’il avait des raisons de soupçonner d’être mineurs à l’époque, selon les rapports.
Toutefois, selon des fuites provenant d’une confrontation organisée par la police entre Giladi et sa victime présumée, rapportées par le radiodiffuseur public Kan mardi, cette dernière a affirmé avoir dit à Giladi son âge à l’époque.
La victime présumée a déposé une plainte auprès de la police il y a deux semaines. Giladi a répondu en déposant une plainte contre l’homme pour chantage et atteinte à sa vie privée.