Dépression, anxiété en hausse chez les enfants durant la pandémie – étude en Israël
Selon le Conseil national de l'enfance, les enfants contraints à plusieurs isolements étaient plus susceptibles d'être violents envers leurs proches et d'avoir des accès de colère
Des taux croissants de dépression, d’anxiété et de violence physique envers leur entourage ont été constatés chez les enfants d’Israël confrontés à la pandémie de COVID-19, selon une étude publiée mardi par un groupe de défense des droits.
De 2019 à 2021, une hausse de 39 % a été observée chez les enfants âgés de 12 à 17 ans diagnostiqués pour dépression, une hausse de 33 % chez ceux diagnostiqués pour anxiété et une hausse de 20 % chez ceux diagnostiqués pour stress et en troubles émotionnels, a indiqué le Conseil national pour l’enfance.
Les données proviennent de statistiques fournies par la caisse de santé Maccabi.
Les responsables et les activistes ont depuis longtemps mis en garde contre les effets délétères sur les enfants des confinements forcés, des quarantaines et de l’apprentissage à distance ou des fermetures d’écoles.
Selon l’étude, de nombreux parents ont déclaré que leurs enfants qui ont été contraints à la quarantaine – soit parce qu’ils ont contracté le virus, soit parce qu’ils ont été exposés à un porteur du virus – ont montré des signes de violence envers leur famille et leurs amis.
Selon l’étude, 16 à 17 % des enfants qui ont été contraints à la quarantaine ont eu un comportement violent, tout comme 31 % de ceux qui ont dû être mis en quarantaine plus d’une fois.
En outre, 59 % des enfants qui ont été mis en quarantaine plusieurs fois ont eu des accès de colère ou de rage, contre 43 % de ceux qui ont été contraints de se mettre en quarantaine une fois et 36 % de ceux qui n’ont pas été en quarantaine, indique l’étude.
Il y a eu un bond de 43 % entre 2020 et 2021 du le nombre d’élèves considérés comme présentant un risque de suicide qui ont reçu un traitement par les psychologues du ministère de l’Éducation. Ce nombre est passé de 829 à 1 184.
Selon l’organisation, 31,2 % des enfants vivaient dans la pauvreté en 2021, contre 28,7 % en 2020 et 29,2 % en 2019. Dans le monde ultra-orthodoxe, 49 % des enfants vivaient sous le seuil de pauvreté, contre 50,2 % des enfants des ménages arabes.
Vered Windman, directrice exécutive du Conseil national de l’enfance, a présenté ce rapport au président Isaac Herzog à la résidence du président à Jérusalem mardi.
Windman a déclaré que les deux dernières années de la pandémie de COVID ont causé « un préjudice grave et dramatique aux enfants ».
« Il est temps de parler du rappel social », a-t-elle déclaré, en référence aux appels lancés au gouvernement pour qu’il s’attaque aux effets d’entraînement de la pandémie avec la même vigueur que les campagnes de vaccination répétées. « Les systèmes d’éducation, de protection et de garde d’enfants sont ceux qui ont besoin d’un rappel urgent maintenant. Pour les enfants et les jeunes, il n’y a pas de mesure plus importante et plus urgente que celle-là. »
Elle a appelé le gouvernement à mettre en œuvre un « plan national complet et budgétisé (…) pour sortir les enfants et les jeunes de la crise actuelle. »
Herzog a déclaré qu’il soutenait l’appel à « un programme gouvernemental à long-terme pour traiter et essayer de guérir et de réparer les dommages causés à nos enfants ».