Des centaines d’Israéliens participent au seder de Pessah aux côtés des familles d’otages à Tel Aviv
Le frère de l'otage Matan Angrest s'est dit ému que tant de personnes se soient déplacées lors de la « fête la plus familiale qui soit » pour soutenir les proches des otages et appeler à leur libération

Samedi soir, des centaines d’Israéliens se sont rassemblés pour un seder de Pessah sur la Place des Otages de Tel Aviv et ont ainsi rejoint un certain nombre de familles d’otages qui célèbrent une deuxième « fête de la liberté » consécutive sans leurs proches toujours détenus à Gaza.
Vicki Cohen, la mère de l’otage Nimrod Cohen, était l’une des personnes présentes au rassemblement. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre. Ce n’est pas juste — ce n’est pas juste pour la société israélienne qu’il y ait 59 otages en captivité », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Ofir Angrest, dont le frère aîné Matan Angrest est otage du Hamas, a également pris la parole à cette occasion. « Pessah est la fête la plus familiale qui soit, alors nous ne prenons pas pour acquis que tant de gens ont tout quitté et sont venus marquer la fête avec nous sur la Place des Otages. C’est vraiment émouvant. »
« Il n’y a pas d’autre endroit où je préférerais être », a déclaré Revital au site d’information Davar, ajoutant qu’elle est venue à Tel Aviv avec deux de ses amis du nord d’Israël pour soutenir les familles d’otages.
Elles ont apporté de la nourriture ainsi que des chaises et des tables pliantes pour les installer sur la place.
« En tant que peuple, nous n’avons pas pu respirer [au cours des 18 derniers mois], alors je préfère ne pas pouvoir respirer à la table du seder de Pessah, ici, sur la Place des Otages », déclare Revital.

De son côté, l’ex-otage Romi Gonen s’est réjouie de pouvoir célébrer son premier Pessah depuis sa libération au début de l’année.
« Ma première fête à la maison. Une fête qui n’en est pas vraiment une », a-t-elle écrit sur Instagram.
« Ma tête est ici, mais mon cœur est là-bas. Je veux être heureuse, mais la difficulté prend le dessus. S’il vous plaît, installez une chaise vide, un ruban jaune et un morceau d’adhésif marquant le nombre de jours de captivité des otages. Nous ne devons pas les oublier », a-t-elle ajouté.
Lors des célébrations de Pessah, les sirènes ont retenti dans plusieurs communautés israéliennes frontalières de Gaza après que le Hamas a lancé une roquette en direction d’Israël. L’armée israélienne a affirmé avoir réussi à intercepter le missile.
La tante de l’otage assassinée Inbar Haiman, dont le corps est toujours détenu par le Hamas à Gaza, a organisé seule un seder de Pessah devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem.

« Pour nous, les fêtes sont terminées. Le Shabbat est terminé. Les jours de joie sont terminés », a déclaré Hannah Cohen dans un communiqué.
« Le Premier ministre doit comprendre que nous ne pouvons pas nous relever sans Inbar et sans les 58 autres otages qui restent à Gaza », a-t-elle ajouté.