Israël en guerre - Jour 339

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Des délégués anti-Israël prévoient de perturber la DNC à Chicago

D'importantes manifestations pro-palestiniennes et anti-israéliennes sont attendues pour dénoncer la position de l'administration Biden à l'égard d'Israël, alors que Harris reçoit l'investiture officielle pour la présidence

Des militants manifestent devant le Capitole à Washington, le 20 avril 2024, alors que la Chambre des représentants s'apprête à voter l'approbation d'une aide étrangère de 95 milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël et d'autres alliés des États-Unis. (AP Photo/J. Scott Applewhite)
Des militants manifestent devant le Capitole à Washington, le 20 avril 2024, alors que la Chambre des représentants s'apprête à voter l'approbation d'une aide étrangère de 95 milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël et d'autres alliés des États-Unis. (AP Photo/J. Scott Applewhite)

Des dizaines de représentants de la communauté musulmane et leurs alliés, furieux du soutien apporté par les États-Unis à la riposte israélienne contre le groupe terroriste Hamas à Gaza suite au pogrom qu’il a mené le 7 octobre, cherchent à modifier le programme du Parti Démocrate et prévoient de faire pression en faveur d’un embargo sur les armes cette semaine, ce qui met le parti sur ses gardes face à de possibles perturbations de discours de ses hauts représentants lors de sa Convention nationale à Chicago.

Se faisant appeler « Délégués contre le génocide », le groupe pro-palestinien et anti-israélien affirme qu’il exercera son droit à la liberté d’expression lors des principaux événements de la Convention nationale démocrate de quatre jours qui se réunit à partir de ce lundi pour désigner officiellement la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris comme candidate à l’élection présidentielle du 5 novembre face à l’ancien président républicain Donald Trump.

Les coordinateurs du mouvement ont refusé de donner les détails, mais ont encouragé leurs soutiens à porter des keffiehs palestiniens et à brandir des drapeaux palestiniens, et qu’ils chercheraient à modifier le programme du parti tout en exhortant les délégués à s’exprimer dans l’enceinte de la Convention.

Dimanche soir, une foule de près de 1 000 militants pro-palestiniens ont marché dans le centre de Chicago en scandant « Shut down the DNC » (« Stopper la Convention nationale démocrate »).

Le président américain Joe Biden est censé prendre la parole ce lundi et Kamala Harris le jeudi suivant.

Les délégués pro-palestiniens pensent qu’ils méritent d’avoir un rôle plus important dans l’écriture du programme du parti.

La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris s’exprime lors d’un meeting de campagne à l’aéroport métropolitain de Détroit à Romulus, Michigan, le 7 août 2024. (Jeff Kowalsky / AFP)

Le groupe souhaite notamment inclure des éléments de langage soutenant l’application de lois qui interdisent l’octroi d’une aide militaire aux individus ou aux forces de sécurité qui commettent des violations flagrantes des droits de l’Homme.

« Nous allons faire en sorte que nos voix soient entendues » a déclaré Liano Sharon, consultant juif en affaires et délégué, qui a signé une plateforme alternative avec 34 autres délégués. « La liberté d’expression inclut nécessairement le droit de se lever et de se faire entendre, même lorsque l’autorité en place demande de se taire ».

« Ils veulent que la Convention se déroule sans heurts. Ils ne veulent pas qu’il y ait de perturbation, de déclaration ou quoi que ce soit de ce genre », a-t-il déclaré à Reuters lors d’un événement organisé par l’importante population palestinienne de Chicago. « Je suis désolé. Une convention est un véhicule d’engagement politique, d’accord ? Et si nous ne l’utilisons pas pour cela, alors ce n’est qu’un concours de beauté ».

L’équipe de campagne de Harris s’est refusée à tout commentaire.

Biden cherche à obtenir un cessez-le-feu

Le projet de programme du parti, publié à la mi-juillet, appelle à « un cessez-le-feu immédiat et durable » dans la guerre et à la libération des derniers otages emmenés à Gaza lors de l’attaque du 7 octobre contre Israël par les terroristes islamistes du Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, ont été assassinées et 251 ont été prises en otage. On pense que 111 de ces otages sont toujours détenus à Gaza, dont 39 sont morts.

Le programme ne mentionne pas les plus de 40 000 personnes que le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas à Gaza affirme avoir été tuées lors de la riposte israélienne en réponse au 7 octobre. Ce bilan ne peut être vérifié et ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants. Israël affirme avoir tué quelque 17 000 combattants dans les combats à Gaza et 1 000 autres terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

Les troupes de Tsahal opèrent dans la bande de Gaza, dans des images publiées le 18 août 2024. (Forces de défense israéliennes)

Le programme ne mentionne aucun plan pour limiter les livraisons d’armes américaines à Israël.

Les États-Unis ont approuvé mardi des ventes d’armes supplémentaires à Israël pour un montant de 20 milliards de dollars.

Des médiateurs, dont les États-Unis, ont tenté de négocier une trêve entre Israël et le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, sur la base d’un plan présenté par Biden en mai, mais ils n’y sont pas parvenus jusqu’à présent.

La guerre entre Israël et le Hamas, qui en est à son onzième mois, a réduit le soutien aux Démocrates parmi les électeurs musulmans et arabo-américains, qui représentent des voix cruciales dans les États où se déroulent les élections, comme l’Arizona, le Michigan et la Pennsylvanie.

Bien que les militants ne représentent qu’une infime partie des délégués à la convention, les perturbations à l’intérieur de la salle et les grandes manifestations à l’extérieur pourraient entacher le plan du parti visant à unifier les Démocrates autour de Harris après que Biden s’est retiré de la course le 21 juillet sous la pression de ses collègues démocrates.

« Je ne me tairai pas », a déclaré Harris

Les militants pro-palestiniens estiment que Harris a fait preuve de plus de compréhension à l’égard du sort des Gazaouis que Biden. Son conseiller en sécurité nationale a toutefois affirmé sur X ce mois-ci qu’elle n’irait pas jusqu’à soutenir un embargo sur les livraisons d’armes à Israël.

Mais après avoir échangé avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu le mois dernier, Harris avait indiqué aux journalistes qu’Israël a le droit de se défendre mais aussi, en référence à Gaza : « Nous ne pouvons pas nous permettre de devenir insensibles à la souffrance et je ne me tairai pas ».

La vice-présidente Kamala Harris, à droite, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu se présentent avant une réunion à l’Eisenhower Executive Office Building dans le complexe de la Maison Blanche à Washington, le jeudi 25 juillet 2024. (AP Photo/Julia Nikhinson)

Près de 40 000 manifestants sont attendus en marge de la Convention ce lundi pour protester contre la position de l’administration Biden vis-à-vis d’Israël. Les organisateurs indiquent que ce nombre pourrait monter jusqu’à 100 000.

Nadia Ahmad, professeure à la Barry University de Floride et déléguée à la Convention, a déclaré qu’il y avait environ 60 délégués musulmans, soit une fraction des 5 000 délégués. Mais leurs préoccupations sont partagées par d’autres, en particulier par les jeunes électeurs, dont certains se sont désengagés du parti.

Le Uncommitted National Movement (Mouvement national non-engagé), une initiative distincte poussant les Démocrates à modifier leur politique à l’égard d’Israël, qui a remporté plus de 30 délégués lors des élections primaires, souhaite également un embargo sur les armes.

Elle s’est concentrée, sans succès jusqu’à présent, sur l’obtention d’un temps de parole sur la scène principale pour un Américain d’origine palestinienne ou un travailleur humanitaire de Gaza, bien que les organisateurs aient accepté samedi d’ajouter à l’ordre du jour de lundi une table ronde sur les questions arabes et palestiniennes ainsi qu’une table ronde sur l’antisémitisme. Les juifs américains, qui votent traditionnellement pour le parti démocrate, ont exprimé leur inquiétude face à la montée des actes anti-juifs et les musulmans ont dénoncé la montée de l’islamophobie aux États-Unis.

Layla Elabed, co-présidente de Uncommitted National Movement, Keith Ellison, procureur général du Minnesota et allié musulman de M. Biden, ainsi qu’un médecin qui a travaillé sur la ligne de front à Gaza, figureront parmi les orateurs du premier groupe de discussion, selon les sources.

Uncommitted National Movement, qui a déclaré ne pas avoir l’intention de perturber le déroulement de la Convention, fait pression sur Harris pour qu’elle fasse une déclaration sur l’utilisation d’armes américaines pour tuer des Palestiniens.

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