Des étudiants anti-Israël occupent le siège de la société italienne Leonardo
À l'extérieur, ils ont accroché aux bâtiments des banderoles disant "pas d'armes pour Israël" et accusant la société de défense italienne de complicité de "génocide"
MILAN – Une centaine d’étudiants ont occupé ce mercredi le siège de Leonardo à Turin pour dénoncer ce qu’ils appellent la complicité du groupe de défense italien dans la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
Les étudiants, qui ont déployé un drapeau palestinien sur le toit des bureaux de Leonardo, affirment que l’entreprise soutient Israël en fournissant une assistance technique à distance et des pièces détachées à l’armée de l’air israélienne.
Leonardo s’est refusé à tout commentaire.
Des images publiées par les étudiants les montrent en train de brandir des drapeaux palestiniens et des bombes aérosols dans les bureaux de Leonardo. À l’extérieur, ils ont accroché aux bâtiments des banderoles disant : « Pas d’armes pour Israël » et accusant le groupe de défense italien de complicité de « génocide ».
Blitz di attivisti pro Palestina nella sede di «Leonardo» a Torino: «Complici del genocidio di Gaza» https://t.co/PtC586gNSD
— Corriere Torino (@CorriereTorino) November 13, 2024
Ils ont également grimpé à bord d’un avion dans l’enceinte du siège de la société. Une vidéo diffusée par le Corriere della Sera montre des affrontements entre la police et les manifestants dans l’usine.
Israël rejette les accusations de génocide à Gaza, affirme qu’il cherche à minimiser les atteintes aux civils. Il souligne également que le Hamas viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités terroristes, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a condamné la manifestation, déclarant sur le réseau social X que les étudiants « détruisaient et dégradaient » les bureaux où se tenait une « réunion importante avec le personnel du ministère de la Défense ».
« Ces personnes doivent être traitées pour ce qu’elles sont : de dangereux subversifs. Les criminels n’ont pas de couleur politique, ce sont juste des criminels. »
En mars, Crosetto a indiqué que l’Italie avait continué à exporter des armes vers Israël, alors que le gouvernement avait assuré l’année précédente qu’il bloquait ces ventes en réaction à l’opération de l’armée israélienne à Gaza, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, au cours duquel quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En mars, le ministre a déclaré que seules les commandes signées antérieurement étaient honorées après que des vérifications eurent été effectuées pour s’assurer que l’armement ne serait pas utilisé contre les civils de Gaza.
Par l’intermédiaire de sa filiale américaine, Leonardo fournit des avions à Israël et possède une société israélienne de radars appelée RADA.
Cette société a vendu à Israël des avions d’entraînement et des hélicoptères utilitaires. Elle participe également à la fabrication de composants pour le jet F-35 piloté par l’armée de l’air israélienne.
En vertu de la législation italienne, les exportations d’armes sont interdites vers les pays qui font la guerre ou ceux qui sont considérés comme violant les droits de l’homme reconnus internationalement.
I pro Pal occupano la Leonardo: “Complice del massacro a Gaza”. Crosetto: “Delinquenti eversivi” https://t.co/lzFSXaFco1
— La Stampa (@LaStampa) November 13, 2024
En juillet, des manifestants anti-Israël ont bloqué l’entrée d’une usine Leonardo à Édimbourg, en Écosse, avait alors rapporté le journal local The National.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 42 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables et incluent ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, ainsi que les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.