Des Juifs britanniques appellent Israël à ne pas annexer des pans en Cisjordanie
Trente-sept personnalités juives britanniques, dont l'ex-députée Luciana Berger et l'écrivain Howard Jacobson, ont signé la lettre contre l'annexion de la Cisjordanie
Trente-sept personnalités juives britanniques, dont l’ancienne députée Luciana Berger et l’écrivain Howard Jacobson, ont signé une lettre appelant Israël à ne pas appliquer ses lois civiles sur des zones de la Cisjordanie.
« Cela aurait des conséquences très graves pour le peuple palestinien bien évidemment, pouvait-on lire dans la lettre ouverte publiée jeudi dans Haaretz. La réputation internationale d’Israël en pâtirait aussi et c’est incompatible avec l’idée d’Israël comme un État juif et démocratique ».
Les signataires, qui incluent Laura Naomi Janner-Klausner, une importante rabbin réformée, et l’historien Simon Schama, ont déclaré que le plan d’annexion allait « polariser les communautés juives et renforcer la toxicité du débat entre elles, mais aussi conduire un grand nombre de Juifs de la Diaspora à cesser d’interagir avec Israël ».
La lettre adressée à l’ambassadeur d’Israël au Royaume-Uni, Mark Regev, était intitulée « Nous ne pouvons pas justifier l’annexion de la Cisjordanie par Israël ».
Israël a appliqué sa souveraineté à Jérusalem est après sa capture à la Jordanie en 1967 et en 1981 sur le plateau du Golan, après l’avoir capturé à la Syrie cette année-là. Ses lois s’appliquent sur certaines zones palestiniennes en Cisjordanie avec un contrôle militaire de ces zones.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé des projets pour appliquer la loi civile israélienne dans la vallée du Jourdain et dans toutes les implantations israéliennes en Cisjordanie dès le 1er juillet.
Les partisans du plan affirment qu’il assurera un contrôle sécuritaire sur la plus longue frontière d’Israël et renforcera l’existence des blocs d’implantations comme étant à l’intérieur d’Israël sans fermer l’option pour un futur État palestinien dans le territoire restant.
Les critiques du projet estiment qu’il achèvera tout espoir d’une paix future, qu’il pourrait déclencher des violences et saper le soutien international pour Israël.