Des manifestants poursuivent Kisch dans une école ; 2 arrestations pour agression
La police a escorté le ministre de l'Éducation hors de l'école où sont inscrits les évacués de Nir Oz ; des dizaines de manifestants, réclamant un accord, l'ont accusé de "détruire le pays"
Le ministre de l’Éducation Yoav Kisch a été escorté par la police mercredi hors d’une école après que des dizaines de manifestants exigeant que le gouvernement parvienne à un accord pour libérer les otages enlevés et retenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza manifestaient contre lui tout au long de la visite.
La police a déclaré dans un communiqué avoir arrêté deux manifestants pour agression et tentative d’agression lors de la manifestation à l’école HaElla de Kfar Menachem, où sont inscrits les évacués du kibboutz de Nir Oz, situé à la frontière de la bande de Gaza.
À l’arrivée du ministre, la police a évacué les manifestants qui tentaient de l’empêcher d’entrer dans l’enceinte de l’établissement, ont rapporté les médias israéliens.
Les manifestants, portant des rubans jaunes et des affiches d’otages retenus par le Hamas, ont scandé : « Que faites-vous pour Nir Oz ? » et « Savez-vous au moins où c’est ? »
מחאה נגד שר החינוך קיש שהגיע לבית ספר שבו לומדים תלמידי ניר עוז: "כבוד השר מה עשית בשביל החטופים?" @yael_odem
צילום: רותם מאייר pic.twitter.com/EiuIvlSt4A
— החדשות – N12 (@N12News) September 4, 2024
Des manifestants ont également été vus en train de sauter par delà le portail de l’école et poursuivre Kisch à l’intérieur. Devant l’une salle de classe, des manifestants ont scandé : « Pourquoi sont-ils encore à Gaza ? », faisant référence aux 101 otages toujours retenus dans les geôles du Hamas.
Par la suite, lorsque le ministre a tenté de partir, des manifestants ont bloqué la sortie de l’école et ont été vus en train de se battre avec les forces de police qui escortaient le ministre.
On entend les manifestants crier « Honte, vous êtes en train de détruire le pays », alors que Kisch est escorté par la police.
En réponse, le ministre a qualifié cette action de « manifestation politique », ajoutant que « les seuls qui gagnent quelque chose à cela sont [le chef du Hamas Yahya] Sinwar et le Hamas ».
מחאה נגד שר החינוך קיש שהגיע לבית ספר שבו לומדים תלמידי ניר עוז: "כבוד השר מה עשית בשביל החטופים?" @yael_odem
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« Je savais qu’une manifestation était prévue, mais je ne pensais pas qu’une telle manifestation devait m’empêcher de rencontrer des enseignants », a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu’il avait vu de la « haine » dans les yeux des manifestants.
« Ils ont été violents, ils ont frappé des policiers. Je ferai mon travail, cela ne me décourage pas », a-t-il ajouté.
Les manifestations anti-gouvernement se sont multipliées cette semaine après que l’armée israélienne a récupéré samedi soir les corps de six otages dans un tunnel de Rafah, au sud de la bande de Gaza, tous exécutés par leurs ravisseurs du Hamas quelques jours plus tôt.
Des rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes et aux carrefours du pays, tandis que les manifestants ont traqué les ministres devant leur domicile et en public.
Les manifestants ont dénoncé l’insistance du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour que Tsahal maintienne sa présence le long du couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, et en fasse un point d’achoppement majeur dans les négociations, alors que les otages meurent en captivité.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par Tsahal.
Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.
Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.