Des résidents d’implantation masqués à l’origine d’un incendie criminel en Cisjordanie – armée
Tsahal soupçonne les incendiaires d'être originaires de l'implantation d'Itamar ; ils ont pu agir en représailles à l'agression d'un Israélien par des Palestiniens qui avaient aussi volé un troupeau de moutons
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Des dizaines de partisans masqués du mouvement pro-implantations ont mis le feu à plusieurs bâtiments et à une voiture à Beit Furik, un village situé à proximité de Naplouse, en Cisjordanie, a indiqué Tsahal.
L’armée a fait savoir qu’avant cette attaque violente, elle avait reçu des informations portant sur le vol, par des Palestiniens, d’un troupeau de moutons. Les hommes avaient aussi agressé un Israélien.
Peu après, des dizaines d’Israéliens masqués sont entrés dans Beit Furik, où « de violents affrontements ont eu lieu avec les Palestiniens qui se trouvaient là, avec des jets de pierres réciproques », selon les militaires.
Les soldats et les agents de la police des frontières ont alors été dépêchés dans le village et ils ont utilisé des outils anti-émeutes pour disperser les échauffourées, a indiqué l’armée israélienne. Elle a ajouté qu’il n’y avait pas eu de blessés dans ces violences. Aucune arrestation n’a été effectuée.
« L’armée israélienne condamne les événements de ce type et elle continuera à agir avec détermination en vue du maintien de la sécurité et de l’ordre dans la région », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Selon Haaretz, l’armée soupçonne les auteurs d’être originaires de l’implantation d’Itamar, connue pour sa population d’extrême-droite.
♦️ מיליציות מתנחלים תוקפים את אזור שכונת "הקצינים" בעיירה בית פוריק, מזרחית לשכם, ובמהלך ההתקפה פרצו עימותים עם התושבים. pic.twitter.com/hz5xBJT8vJ
— Asslan Khalil (@KhalilAsslan) November 16, 2024
Le mois dernier, des résidents d’implantations avaient incendié des maisons et des terres agricoles dans le village palestinien de Jalud. Au mois de septembre, neuf personnes avaient été blessées après que des extrémistes juifs ont attaqué des Palestiniens et des militants des droits de l’Homme dans la vallée du Jourdain.
Les violences des partisans du mouvement pro-implantations se sont intensifiées depuis le pogrom commis, le 7 octobre 2023, par les terroristes du Hamas dans le sud d’Israël. Elles ont encore augmenté depuis le début de la saison de la récolte des olives, le mois dernier, et les Nations Unies ont estimé que les agriculteurs étaient confrontés à « la saison des olives la plus dangereuse jamais connue ».
Les autorités israéliennes arrêtent rarement les auteurs juifs de ces attaques. Les groupes de défense des droits de l’Homme déplorent des condamnations encore plus rares, notant que la grande majorité des accusations dans ce type d’attaques sont abandonnées.
Depuis le 7 octobre dernier, les troupes ont arrêté quelque 5 250 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 2 050 qui étaient affiliés au Hamas.
Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, ce sont plus de 716 Palestiniens de Cisjordanie qui ont perdu la vie au cours de la même période. L’armée israélienne affirme que la majorité d’entre eux étaient des hommes armés qui ont été tués lors d’échanges de tirs, des émeutiers qui se heurtaient aux soldats ou des terroristes qui perpétraient des attentats.
Du côté israélien, 41 personnes, dont des membres des forces de sécurité israéliennes, ont été tuées dans des attaques terroristes en Israël et en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023. Six autres membres des forces de sécurité ont trouvé la mort au cours d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.