Des terroristes de la Nukhba incarcérés harcèlent les geôlières, selon une soldate
Cette réserviste décrit le manque de sécurité dans un centre de détention pour terroristes et le harcèlement sexuel dont elle, et ses camarades sont victimes
Les terroristes du bataillon de Khan Younès de l’unité dite « Nukhba » (« élite » en arabe) du Hamas qui ont participé à l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien contre Israël le 7 octobre sont gardés par des soldates qui sont régulièrement victimes de harcèlement sexuel de la part des prisonniers, a déclaré dimanche une réserviste à la Treizième chaîne.
Identifiée par la chaîne d’information uniquement par son initiale en hébreu « Mem », la soldate de réserve a déclaré qu’elle avait servi dans une unité de combat pendant son service militaire et qu’elle avait été affectée à la garde des terroristes de la Nukhba lorsqu’elle a été mobilisée le 7 octobre.
Peu de temps après son appel, Mem a été affectée à la garde du centre de Sde Teiman, où sont détenus un millier de terroristes parmi les plus dangereux.
Mem a déclaré à la Treizième chaîne que toutes les gardiennes du centre ont été victimes d’une forme ou d’une autre de harcèlement sexuel, qu’il s’agisse des terroristes qui leur soufflent des baisers, de remarques suggestives ou de crachats au sol lorsqu’ils entendent des femmes parler.
Elle a ajouté qu’au cours de ses années de service dans l’armée et dans la réserve, elle avait vécu de nombreuses expériences difficiles, mais qu’elle se sentait particulièrement mal pour « les filles de 18 ans qui doivent commencer leur service militaire comme ça ».
Par ailleurs, une photo du complexe obtenue par la Treizième chaîne montre que les soldates sont censées se tenir à côté des terroristes tout en les gardant, et Mem a ajouté que la partie la plus dangereuse du complexe est l’hôpital de campagne qui a été mis en place pour les terroristes, où la sécurité est minimale.
Elle a décrit un incident au cours duquel l’un des infirmiers de l’hôpital l’a accusée d’avoir pointé son arme sur lui.
« Je lui ai dit : ‘Je ne pointe pas mon arme sur vous, je la pointe sur eux. Je suis censée être sur mes gardes' », raconte Mem, mais deux heures plus tard, son commandant lui a envoyé un message lui interdisant de pointer son arme sur les terroristes.
Pendant que les terroristes sont soignés à l’hôpital, on leur enlève leurs menottes et les gardiennes doivent les surveiller de près.
« Il y a quelques secondes à chaque fois où ils pourraient nous faire quelque chose », a déclaré Mem.
Mem était de garde lorsqu’elle a entendu une soldate crier dans l’hôpital, et elle est allée voir si elle pouvait l’aider. Lorsqu’elle est arrivée, un terroriste avait baissé ses sous-vêtements et commençait à se faire plaisir en regardant les deux femmes dans les yeux et en souriant. Mem lui a ordonné d’arrêter, mais il l’a ignorée.
« Il m’a choquée, je me suis figée. Je pouvais voir dans ses yeux qu’il aimait vraiment nous humilier », a-t-elle raconté.
Elle a signalé l’incident, a-t-elle dit, et on lui a dit qu’il serait traité, mais aucune enquête n’a été ouverte et il n’y a pas eu de conséquences. Lorsqu’elle a demandé à nouveau que quelque chose soit fait, il lui a été répondu de laisser la situation en l’état.
« Mon commandant m’a dit : ‘Écoutez, que cela reste entre nous' », a-t-elle déclaré.
« Ils ont fait de moi, une soldate de combat, la plus petite personne au monde. »
En réponse à une demande de commentaire, l’unité du porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à la Treizième chaîne que « l’incident a été signalé aux commandants du complexe, et une plainte a été déposée auprès de la police israélienne contre les terroristes. Chaque rapport est examiné et traité en conséquence. Tsahal fait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de ses soldats. »
Cependant, la Treizième chaîne a noté avoir consulté les dossiers de la police et n’y a trouvé aucune plainte contre le terroriste.
Le commando du bataillon de Khan Younès de l’unité dite « Nukhba » (« élite » en arabe) du groupe terroriste palestinien du Hamas a mené l’assaut barbare du 7 octobre contre Israël, au cours duquel quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges.
Les aveux des terroristes interrogés par Tsahal ainsi que les témoignages des survivants et des organisations qui se sont occupées des corps attestent que les terroristes ont commis de nombreuses atrocités et ont utilisé la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Les témoignages de certains des 105 otages libérés au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre indiquent également que les abus sexuels sont utilisés contre les personnes en captivité.
Depuis le 7 octobre, plus de 4 000 terroristes présumés ont été arrêtés. Si certains ont été arrêtés en Israël dans les jours qui ont suivi les massacres, la grande majorité a été appréhendée à Gaza au cours de l’incursion terrestre israélienne lancée le 27 octobre.