Israël en guerre - Jour 431

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Deux soldats légèrement blessés par plusieurs roquettes tirées sur le nord du pays

Les sirènes à Rosh Hanikra, Margaliot et Misgav Am ; Tsahal riposte en frappant des cibles du Hezbollah ; le Liban affirme que son armée ne contrôle pas la frontière

Des soldats réservistes de l’armée israélienne participant à un exercice sur le plateau du Golan, dans le nord d'Israël, le 24 janvier 2024. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)
Des soldats réservistes de l’armée israélienne participant à un exercice sur le plateau du Golan, dans le nord d'Israël, le 24 janvier 2024. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)

Des tirs de roquettes sporadiques en provenance du Liban ont déclenché des sirènes d’alerte dans le nord mardi ; le groupe terroriste Hezbollah a revendiqué la responsabilité d’un missile qui a légèrement blessé deux soldats.

La zone frontalière est devenue de plus en plus volatile, avec les attaques de missiles, de roquettes et de drones menées quotidiennement par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah contre le nord d’Israël, tandis que la guerre continue à faire rage à Gaza, dans le sud.

L’armée israélienne a annoncé que deux soldats ont été légèrement blessés dans une zone proche de la communauté de Margaliot. Ils ont été transportés à l’hôpital pour y être soignés et devraient quitter l’établissement plus tard dans la journée.

Le Hezbollah, qui affirme avoir visé une position militaire, a revendiqué l’attaque vers 8 heures.

Le groupe soutenu par l’Iran a par ailleurs revendiqué d’autres tirs de missiles et de roquettes contre des positions de l’armée près de Rosh Hanikra et de Margaliot. Des sirènes ont retenti à deux reprises à Rosh Hanikra dans la matinée. Plus tard dans la journée, des sirènes ont retenti à Misgav Am.

Aucun autre blessé n’a été signalé.

Tsahal a déclaré dans un communiqué avoir bombardé les sites de lancement et mené d’autres frappes aériennes contre des cibles du Hezbollah durant la matinée et la nuit passée.

Les avions de chasse ont frappé un bâtiment utilisé par le Hezbollah dans le village de Marwahin ; cette nuit, ils ont frappé un autre site appartenant au groupe terroriste à Mays al-Jabal, selon Tsahal.

L’armée israélienne affirme avoir également bombardé à l’artillerie des zones du Sud-Liban pour « éliminer les menaces ».

Les villes proches de la frontière nord ont été largement évacuées de leurs habitants depuis le 8 octobre, date à laquelle les forces placées sous l’autorité du Hezbollah ont commencé à attaquer quotidiennement les communautés et les postes militaires israéliens situés le long de la frontière. Le groupe terroriste affirme agir en soutien à la bande de Gaza dans le cadre de la guerre qui oppose Israël au Hamas, une guerre qui avait été déclenchée par le massacre commis sur le sol israélien, le 7 octobre.

La guerre a éclaté le 7 octobre à la suite de l’assaut meurtrier du Hamas contre Israël, qui a fait près de 1 200 morts, pour la plupart des civils. Ce jour-là, 3 000 terroristes ont envahi les villes et les communautés du sud du pays, massacrant tous ceux qu’ils trouvaient. Ils ont également enlevé 253 personnes qu’ils ont prises en otage à Gaza, où plus de la moitié d’entre elles sont toujours captives.

Israël a réagi par une offensive aérienne, maritime et terrestre visant à détruire le Hamas, à le chasser du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Les attaques au nord ont eu lieu alors que le ministre des Affaires étrangères libanais par intérim Abdullah Bou Habib a fait savoir, dans un entretien, que l’armée libanaise n’avait pas la capacité de se déployer sur la frontière avec Israël, a indiqué Al Arabiya.

Bou Habib a cité « une pénurie d’équipements » pour expliquer son opposition à l’idée, qui ferait partie d’une solution diplomatique avancée par les États-Unis dont l’objectif est d’empêcher que les combats actuellement en cours entre Israël et le Hezbollah ne se transforment en guerre ouverte.

Selon les médias israéliens, ce plan prévoit un retrait du Hezbollah qui s’éloignerait de huit à dix kilomètres de la frontière. Les forces des Nations unies et libanaises, pour leur part, entreraient dans le secteur frontalier en nombre beaucoup plus important.

Le ministre des Affaires étrangères libanais Abdallah Bou Habib arrive pour assister à une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes au siège de la Ligue arabe au Caire, en Égypte, le 11 octobre 2023. (Crédit : Amr Nabil/AP)

Bou Habib a indiqué qu’il était défavorable à un retrait du Hezbollah jusqu’au fleuve Litani, ce que demande Israël, « parce que cela entraînera une reprise de la guerre ».

Le chef de la diplomatie libanaise a dit s’opposer aux « solutions partielles », ajoutant qu’il n’acceptera qu’un accord final et définitif qui viendrait résoudre les conflits frontaliers avec l’État juif.

Israël et le Liban n’ont jamais réussi à s’accorder sur un tracé de frontière terrestre. Israël s’est retiré du sud du Liban en 2000, et s’en est tenu à la « ligne bleue », un cessez-le-feu imposé par les Nations unies.

La puissance militaire du Hezbollah est généralement reconnue comme étant supérieure à celle de l’armée régulière libanaise.

L’envoyé spécial américain Amos Hochstein se trouvait en Israël, ce week-end, pour discuter de possibles solutions diplomatiques avec les officiels israéliens dans le cadre de cette crise.

Parallèlement, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu dans la région dans l’espoir d’obtenir au moins un cessez-le-feu temporaire à Gaza et d’empêcher que le conflit ne s’étende à l’ensemble du Moyen-Orient.

De hauts responsables israéliens ont menacé à plusieurs reprises de faire la guerre au Liban dès que se terminerait leur campagne d’éradication du Hamas à Gaza, avec pour objectif d’éloigner le Hezbollah de la frontière, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a mis un terme à la deuxième guerre du Liban en 2006. Ils ont multiplié les avertissements à la communauté internationale : si elle ne contraint pas le Hezbollah – qui, comme le Hamas, a juré de détruire Israël – à s’éloigner de la frontière par des moyens diplomatiques, Israël s’en chargera par la force.

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