Deuxième acte de vandalisme anti-palestinien en 3 jours
Trente voitures ont été vandalisées à Yatma et des graffitis en hébreu ont fait référence à un avant-poste près de Yitzhar, en proie aux violences
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Les Palestiniens qui habitent Yatma se sont réveillés vendredi matin pour découvrir que leur village du nord de la Cisjordanie avait été pris pour cible par des vandales dans le second crime de haine apparent commis dans le secteur en trois jours.
La police a ouvert une enquête sur l’incident et elle se préparer à entrer dans le village, qui se trouve à approximativement huit kilomètres au sud de l’implantation radicale de Yitzhar.
Selon les informations publiées dans les médias israéliens, les forces de sécurité pensent que c’est un suspect qui a incendié une tente de la police dans la nuit de jeudi, à proximité de Yitzhar, qui est également à l’origine de ces actes de vandalisme.
Comme lors de l’attaque qui a eu lieu mercredi dans le village d’al-Bireh, en Cisjordanie, environ 30 voitures ont eu les vitres brisées ou les pneus crevés. Des graffitis ont aussi été trouvés, avec des slogans en hébreu qui faisaient référence à un avant-poste situé aux abords de Yitzhar dont les résidents ont été les auteurs d’attaques violentes contre les troupes israéliennes.
« Zone militaire fermée », « salutations de la part des jeunes des collines » ont ainsi été peints à la bombe sur les véhicules avec des étoiles de David, sur des photos qui ont été fournies par la municipalité de Yatma. Au début de la semaine, l’armée israélienne avait élargi un ordre de fermeture de l’avant poste de Kumi Ori, à Yitzhar, aux non-résidents.
Aucune arrestation n’a eu lieu depuis l’incident de mercredi à al-Bireh.
Malgré les dizaines de crimes de haine prenant pour cible les Palestiniens et leurs biens au cours de l’année passée, les arrestations d’éventuels auteurs ont été très rares. Les groupes de défense des droits déplorent le fait que les condamnations sont encore plus rares, avec des accusations majoritairement abandonnées dans de tels dossiers.
Quelques heures avant les actes de vandalisme commis à Yatma, la police des frontières avait fait savoir qu’un jeune Israélien avait mis le feu à une tente appartenant aux forces de sécurité déployées à Kumi Ori chargées de faire appliquer sur le site une ordonnance de zone militaire fermée.