Discussions sur la version « quasi-finale » des accords entre Ryad et Washington
Parvenir à une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, sur le modèle d'accords conclus avec d'autres pays de la région, est l'un des grands objectifs diplomatiques de Biden
Le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche ont discuté d’une version « quasi-finale » d’un accord devant renforcer les liens en matière de sécurité entre leurs deux pays, a rapporté dimanche un média d’État saoudien.
La rencontre entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et Jake Sullivan s’est déroulée dans la ville saoudienne de Dhahran (est), a indiqué l’agence de presse officielle SPA.
Sullivan devait ensuite se rendre en Israël pour des discussions sur la guerre qui fait rage depuis plus de sept mois entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, selon la Maison Blanche.
Les pourparlers dans le royaume du Golfe ont porté sur « la version quasi-finale du projet d’accords stratégiques entre le royaume et les États-Unis, qui est sur le point d’être finalisé », a affirmé SPA.
Les deux parties ont également évoqué le « travail mené par les deux parties sur la question palestinienne, pour trouver une voie crédible vers une solution à deux États répondant aux aspirations du peuple palestinien et à ses droits légitimes », ainsi que les efforts visant à mettre fin à la guerre et à faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, selon la même source.
L’administration américaine cherche à conclure un accord qui verrait la monarchie pétrolière reconnaître pour la première fois Israël en échange notamment d’un pacte de défense avec Washington et une assistance américaine pour un programme nucléaire civil, doté d’une capacité d’enrichissement de l’uranium.
Avec ou sans Israël ?
Parvenir à une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, sur le modèle d’accords conclus avec d’autres pays de la région, est l’un des grands objectifs diplomatiques du président américain, Joe Biden.
En septembre, ben Salmane s’était montré optimiste sur la possibilité d’un tel accord lors d’une interview à Fox News. Mais depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre, les responsables saoudiens répètent que cela ne serait pas possible sans une voie vers la création d’un État palestinien, ce que refuse le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Lors de sa dernière visite à Ryad en avril, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait déclaré que le pacte de sécurité américano-saoudien était presque conclu.
Sullivan a toutefois affirmé récemment, lors d’une conférence du Financial Times à Londres, que tout accord devrait inclure la composante liée à la normalisation avec Israël.
Les informations diffusées dimanche par les médias officiels saoudiens « semblent indiquer que les négociations, même sur le volet bilatéral de cet accord, sont toujours en cours », souligne l’analyste Anna Jacobs, du International Crisis Group.
Selon elle, « cela pourrait suggérer que les Saoudiens essaient toujours de trouver un moyen d’obtenir un accord bilatéral plus restreint avec les États-Unis, qui exclurait la normalisation avec Israël à ce stade, même si Sullivan lui-même a affirmé qu’il n’y aurait pas d’accord sans Israël ».
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