Israël en guerre - Jour 473

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Eisenkot fustige la gestion de la guerre lors d’une cérémonie en mémoire de son fils

L'ex-chef d'état-major a indiqué que de nombreux soldats continuent de mourir "dans la même Jabalia" où son fils avait été tué il y a un an, ce qui interroge sur "la raison pour laquelle nous risquons la vie" des troupes

Le ministre de la guerre Gadi Eisenkot s'exprimant lors des funérailles de son fils Gal, à Herzliya, le 8 décembre 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Le ministre de la guerre Gadi Eisenkot s'exprimant lors des funérailles de son fils Gal, à Herzliya, le 8 décembre 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

S’exprimant lors d’une cérémonie qui marquait le premier anniversaire de la mort de son fils à Gaza, le député Gadi Eisenkot a critiqué la prise en charge de la guerre par le gouvernement, déplorant la mort de soldats dans le cadre d’une opération en cours dont les objectifs restent indéterminés.

Le sergent-chef Gal Meir Eisenkot, un réserviste âgé de 25 ans, avait perdu la vie dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, le 7 décembre 2023, lors de l’explosion d’une bombe qui se trouvait dans le puits d’un tunnel, à proximité du lieu où il se tenait en compagnie d’autres militaires.

Debout sur la tombe de son fils, le législateur du parti HaMahane HaMamlahti, ancien chef d’état-major de Tsahal, a indiqué que de nombreux soldats ont aussi été tués, ces dernières semaines, dans « ce même Jabalia qui a déjà été capturé quatre fois » – y compris son neveu, le caporal Yogev Pazy, âgé de 22 ans, qui a trouvé la mort au mois de novembre.

Eisenkot a souligné que « cela devrait faire naître en nous une réflexion sur ce qui n’a pas fonctionné, sur la raison pour laquelle nous mettons des soldats en danger ».

« Pour nous montrer dignes [du sacrifice consenti par les soldats qui sont tombés au combat], il faut gagner et atteindre les objectifs de la guerre. Être digne, c’est prendre la décision courageuse et très difficile de consentir à rapatrier enfin les otages », a continué Eisenkot.

Eisenkot – dont un autre neveu, le sergent Maor Cohen Eisenkot, 19 ans, avait perdu la vie dans les combats vingt-quatre heures après son fils – a estimé qu’Israël a échoué dans sa mission principale, qui est de ramener les otages.

« Un an et deux mois [après le début de la guerre], 100 otages se trouvent toujours dans la bande de Gaza. Leur vie est en danger immédiat. Ce qui aurait rendu Gal fou », a-t-il noté.

Eisenkot a également appelé à la mise en place d’une commission d’enquête publique sur les échecs qui ont ouvert la porte au 7 octobre, faisant remarquer que « il ne doit pas s’agir ici d’une commission de complaisance, ni d’une commission qui bénéficiera aux partis politiques – qu’ils soient issus de l’opposition ou de la coalition. Il ne s’agit pas ici d’une commission qui sera ‘rassurante’ et qui sera amenée à prendre les décisions que nous voulons voir prises – mais il s’agira d’une véritable commission qui fera éclater la vérité ».

Le gouvernement a, jusqu’à présent, refusé de créer une commission d’enquête nationale, affirmant qu’il n’aborderait la question des échecs qui ont permis au Hamas de mener à bien son pogrom du 7 octobre qu’au lendemain de la guerre – ce que de nombreux critiques considèrent comme une tentative de la part du gouvernement d’échapper à ses responsabilités dans la catastrophe.

L’ancien chef d’état-major a déclaré que « être digne, cela signifie regagner la confiance du peuple ».

« Être digne, cela signifie amener de larges segments de la société israélienne à s’enrôler dans l’armée ou à faire un service national », a-t-il ajouté – une allusion aux efforts livrés par le gouvernement en faveur de l’exemption de service militaire des hommes haredim.

Eisenkot a été ministre au sein du gouvernement et il a siégé au défunt cabinet de guerre, la cellule de commandement militaire gouvernementale, au début de la guerre, sous le statut d’observateur. HaMahane HaMamlahti avait choisi de rejoindre le gouvernement après le 7 octobre et il l’avait quitté ensuite, très critique de la manière dont le conflit était géré par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Gal Eisenkot, à gauche et son père Gadi Eisenkot (Crédit : Itay Cohen/Bemahane)

La guerre avait commencé le 7 octobre 2023 – date à laquelle le Hamas s’était livré à un pogrom dans le sud d’Israël, massacrant plus de 1 200 personnes, des civils en majorité. Les milliers d’hommes armés qui avaient franchi la frontière avaient également kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage.

Côté israélien, le bilan de l’offensive terrestre menée contre le Hamas à Gaza, en plus des opérations militaires qui ont eu lieu le long de la frontière avec la bande de Gaza, s’élève à 386 morts. Un bilan qui inclut un agent de police qui avait été tué lors d’une mission de sauvetage d’otages, et un civil qui travaillait pour le ministère de la Défense.

Il resterait 96 des 251 otages enlevés par le Hamas à Gaza – notamment les corps sans vie d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

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