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Elections USA : 5 questions que les juifs devraient se poser après l’Iowa

Bernie fait-il de la politique étrangère ? Donald Trump est-il viré ? Que vont faire les Adelson ? Des arguments post-Iowa à considérer

La candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton devant ses partisans, accompagnée de l'ancien président américain Bill Clinton et de sa fille Chelsea Clinton, dans le centre Olmsted à l'Université Drake le 1er février 2016 à des Moines, Iowa. (Crédit : Win McNamee / Getty Images / AFP)
La candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton devant ses partisans, accompagnée de l'ancien président américain Bill Clinton et de sa fille Chelsea Clinton, dans le centre Olmsted à l'Université Drake le 1er février 2016 à des Moines, Iowa. (Crédit : Win McNamee / Getty Images / AFP)

WASHINGTON (JTA) – Le caucus de l’Iowa est terminé – et le premier vrai test de la viabilité des candidats présidentiels nous apportent plus de questions que de réponses.

Le sénateur Ted Cruz (Texas) a gagné le caucus républicain, reléguant Donald Trump, le milliardaire de l’immobilier, à la deuxième place. Trump et Cruz ont mené des campagnes révoltées contre les institutions. Le sénateur Marco Rubio (Floride) s’est positionné à la troisième place, bien devant les autres candidats des « institutions ».

Du côté démocratique, Hillary Rodham Clinton est dans un mouchoir de poche avec le sénateur Bernie Sanders (Vermont, enregistré au Sénat comme indépendant).

La primaire du New Hampshire est mardi prochain. Le Nevada et la Caroline du Sud sont plus tard ce mois-ci.

Le 2 mars, au lendemain du Super Tuesday, quand 14 états et un territoire votent pour l candidat préféré, nous devrions avoir des réponses, comme qui parmi les candidats du parti républicain (le GOP) est sérieux, à quel point faut-il prendre Sanders au sérieux, et à quoi pourrait ressembler l’élection générale du 8 novembre.

En attendant, voici certaines des questions à se poser pour les juifs et les passionnés du Moyen-Orient.

1. Le point d’exclamation de Jeb s’est-il transformé en point d’interrogation ?

Il y a un an, Jeb Bush, l’ancien gouverneur républicain de Floride, était le fils préféré du GOP, littéralement et figurativement – malgré ses tentatives alambiquées de se distancier de son frère et de son père, y compris en abandonnant le « Bush » de son logo et en le remplaçant par un point d’exclamation.

Jeb Bush (Crédit : Gage Skidmore/wikimedia commons)
Jeb Bush (Crédit : Gage Skidmore/wikimedia commons)

Bush attirait la part du lion des collecteurs de fonds traditionnels du parti, y compris des juifs comme Fred Zeidman du Texas, Mel Sembler de Floride et Sam Fox du Missouri. Ils ont levé plus de 100 millions de dollars pour étendre la dynastie Bush.

Trump, qui a été dur avec Bush depuis le début, a plus ou moins tué ce rêve. Bush a obtenu 3 % dans l’Iowa, et avant le vote de l’Iowa, était estimé à 6 % dans le New Hampshire par les sondages.

Ses soutiens ont été loyaux jusqu’à présent, mais il pourrait être temps de revenir à la réalité. Rubio – autrefois le protégé de Bush, bien qu’ils se soient affrontés pendant la campagne – espère récupérer les dividendes de l’establishment après le départ de Bush.

2. Donald Trump est-il viré ?

La star de télé-réalité, qui a mis au chômage des douzaines de stagiaires potentiels, était, avant le vote de l’Iowa, bien devant les autres candidats dans le New Hampshire et nationalement.

Mais il a basé sa campagne sur le fait d’être un gagnant, et décrété sa victoire dans l’Iowa bien avant la conclusion. Lundi soir, il a donné un discours de concession inhabituellement soumis, promettant de gagner dans le New Hampshire, et de considérer l’achat d’une ferme en Iowa.

Le candidat pour l'investiture républicaine Donald Trump lors d'un meeting électoral  à Newton, dans l'Iowa, le 19 novembre 2015 (Crédit photo: Scott Olson / Getty Images / AFP)
Le candidat pour l’investiture républicaine Donald Trump lors d’un meeting électoral à Newton, dans l’Iowa, le 19 novembre 2015 (Crédit photo: Scott Olson / Getty Images / AFP)

Il y a beaucoup de républicains juifs que cela ne dérangerait pas de voir Trump avec une pelle. Il s’est aliéné une grande partie de la communauté, offensant les modérés sur le plan social avec ses attaques virulentes contre les musulmans et les hispaniques, et énervant les conservateurs avec ses hésitations pour savoir si Jérusalem était la capitale d’Israël et ses questionnements sur l’engagement d’Israël à faire la paix.

3. « Cruz et les néocons’ ». Un nouveau groupe à succès ?

Cruz n’a été dépassé par personne dans son soutien à Israël, sur les quatre discours de victoire donnés lundi soir, seul le sien mentionnait le pays.

« Si vous voulez un candidat qui se tienne sans s’excuser aux côtés d’Israël, alors soutenez un candidat qui a mené le combat encore et encore pour soutenir notre ami et allié, la nation d’Israël », a-t-il déclaré.

Le candidat aux présidentielles républicain, le sénateur américain Ted Cruz (R-TX) le 25 avril 2015 à Las Vegas, Nevada. (Crédit : Ethan Miller / Getty Images / AFP)
Le candidat aux présidentielles républicain, le sénateur américain Ted Cruz (R-TX) le 25 avril 2015 à Las Vegas, Nevada. (Crédit : Ethan Miller / Getty Images / AFP)

Mais il a aussi accuse les néoconservateurs d’avoir entraîné le pays dans trop de guerres, dont la guerre emblématique de la présidence de George W. Bush, la guerre en Irak.

La superposition du diagramme de Venn entre les juifs républicains et les néoconservateurs est importante ; les attaques de Cruz contre cette idéologie, couplées à ses attaques sur les « valeurs new yorkaises » ont rendu certains juifs républicains circonspects, ne sachant pas que Cruz utilisait un code pour appeler aux valeurs moins salutaires du cœur de l’Amérique conservatrice.

Maintenant qu’il est devenu le favori, Cruz peut-il atteindre l’aile juive des institutions du parti et être aimable ?

4. Que vont faire les Adelson ?

Sheldon Adelson, magnat des casinos, pro-Israël et faiseur de rois républicain a pris le parti de rire ces dernières semaines de ses querelles avec sa femme médecin, Miriam ; elle préfère Cruz, il préfère Rubio.

A la veille du caucus de l’Iowa, il a été révélé que le couple avait donné le montant maximal autorisé en donations directes (2 700 dollars chacun) à la campagne de Cruz.

Sheldon Adelson et sa femme Miriam (Crédit : Olivier Fitoussi /Flash90)
Sheldon Adelson et sa femme Miriam (Crédit : Olivier Fitoussi /Flash90)

Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils ont fait leur choix. Ils ont donné un montant similaire l’année dernière à la campagne du sénateur Lindsey Graham (Caroline du Sud), mais se sont jusqu’à présent retenus de dépenser des dizaines de millions pour financer des comités d’action politique, qui ne sont pas directement affiliés à des candidats.

Ils ont fait savoir à leurs associés qu’ils ne voulaient pas répéter ce qu’ils ont fait en 2012 et qui leur apparait à présent comme une erreur, donner des millions à des organisations soutenant Newt Gingrich, uniquement pour nuire au candidat final, Mitt Romney, qui a perdu contre Obama pendant l’élection générale.

Avec Cruz et Rubio toujours viable, n’attendez pas que les Adelson se déterminent maintenant. Une chose que le couple va regarder est si Rubio améliore son jeu sur le terrain, le réseau de volontaires et l’équipe nécessaire pour sortir de ce vote état par état. Des informations ont suggéré qu’il avait été particulièrement faible de ce côté-là dans l’Iowa.

5. Bernie fait-il de la politique étrangère ?

Dans ses discours, Sanders réussit à transformer l’analyse économique classiquement soporifique – inégalité des revenus, banques, soins médicaux – en un appel à l’action enthousiasmant.

Ce n’est pas le cas en politique étrangère, où il s’est permis d’être mis sur la défensive par Clinton, ancienne secrétaire d’Etat et ancienne Première dame, qui a, avec un certain succès, piégé Sanders, le faisant paraitre naïf et inexpérimenté.

Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, candidat à l'investiture du parti démocrate pour l'élection présidentielle . (Crédit : Facebook)
Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, candidat à l’investiture du parti démocrate pour l’élection présidentielle . (Crédit : Facebook)

Cela n’a pas aidé que dans un débat il appelle à la « normalisation » des liens avec l’Iran et semble ensuite se rétracter, ou qu’il ait répété que le roi Abdallah de Jordanie, un monarque pas spécialement enthousiasmé par le processus démocratique, était un de ses héros.

Sanders s’est concentré sur les votes opposés entre Clinton et lui il y a 14 ans, lui contre la guerre en Irak, quand il était à la Chambre, et elle pour la guerre, quand elle était sénatrice de New York.

Si Sanders espère récupérer les électeurs concentrés sur la politique étrangère de Clinton, il aura besoin d’étoffer ses projets pour le Moyen-Orient en particulier, où il a déclaré être d’accord avec Obama et Clinton, les Etats-Unis doivent y maintenir un leadership.

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