En Israël, le taux de mortalité infantile est 3 fois plus élevé chez les Arabes
Une nouvelle étude révèle également que les Arabes israéliens sont plus déprimés et susceptibles de mourir plus jeunes que leurs concitoyens juifs
Le taux de mortalité infantile chez les nourrissons arabes israéliens est trois fois plus élevé que chez les nourrissons juifs, selon un rapport du Bureau central des statistiques (BCS), publié mercredi.
En 2014, les taux de mortalité infantile étaient de 2,2 % au sein de la population juive israélienne, alors que chez les Arabes israéliens, un taux de 6,4 décès pour 100 naissances viables a été rapporté la même année.
Bien que l’étude montre une tendance positive générale concernant la santé des Israéliens au cours des dernières années, elle a également révélé que les Arabes israéliens sont généralement plus déprimés et décèdent plus jeunes que leurs concitoyens juifs.
Selon le BCS, l’espérance de vie en Israël a augmenté régulièrement au cours de ces dernières années, bien que les Juifs israéliens aient tendance à vivre environ trois ans de plus que les citoyens arabes.
La recherche datant de 2014 montre que les femmes et les hommes juifs en Israël ont une espérance de vie s’élevant respectivement à 80,3 et 84,1 ans, – une augmentation de trois ans depuis 2000.
En revanche, les hommes arabes ont une espérance de vie de 76 ans, tandis que les femmes arabes vivent en moyenne jusqu’a 79,8 ans.
L’étude a également révélé que les Arabes israéliens étaient plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale, y compris de dépression. Près de la moitié des sondés arabes ont déclaré se sentir déprimés, contre 31 % des Juifs israéliens.
Ces différences de taux peuvent être expliquées par les différences socio-économiques et religieuses entre les communautés. La publication du rapport intervient au beau milieu d’un débat public houleux concernant la ségrégation entre Juifs et Arabes dans les hôpitaux israéliens.
L’étude a été publiée avant la Journée mondiale de la Santé, et a interrogé 200 experts au sein des ministères, de la Banque d’Israël, du secteur universitaire et des membres du public.