En visite à Auschwitz, Starmer dénonce le « poison de l’antisémitisme qui croît dans le monde »
Selon le Premier ministre britannique, son voyage dans un camp lui a permis de mieux comprendre la tuerie industrielle

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a condamné vendredi ce qu’il a appelé « le poison de l’antisémitisme qui monte dans le monde » après une visite à Auschwitz-Birkenau, un ancien camp de concentration nazi allemand.
Cette visite intervient alors que de nombreuses délégations internationales sont attendues à la cérémonie prévue le 27 janvier commémorant les 80 ans de la libération par l’Armée rouge soviétique du camp de la mort construit pendant la Seconde Guerre mondiale dans la Pologne occupée.
Le roi Charles III participera à cette cérémonie, a déclaré lundi le palais de Buckingham, annonçant sa première visite dans cet ancien camp d’extermination.
« Nous condamnons sans cesse cette haine et nous disons avec audace ‘plus jamais' », a déclaré Starmer.
« Mais où est le ‘plus jamais’ quand nous voyons le poison de l’antisémitisme monter dans le monde entier après le 7 octobre [2023] ? », a-t-il ajouté.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. Au cours de cet assaut barbare et sadique, quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.

On estime que 94 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Plus de 46 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.
La semaine dernière, le gouvernement polonais a déclaré qu’il accorderait un libre accès aux responsables israéliens souhaitant assister aux commémorations, malgré le mandat d’arrêt émis en novembre par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré qu’il avait reçu des informations de l’ambassade d’Israël selon lesquelles le pays serait représenté par son ministre de l’Éducation.

La CPI a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, soupçonnés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Un autre mandat de la CPI pour les mêmes motifs vise le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif, qui selon Israël a été éliminé.
Auschwitz-Birkenau est devenu le symbole du génocide par l’Allemagne nazie de six millions de Juifs européens, dont environ un million sont morts sur le site entre 1940 et 1945, ainsi que plus de 100 000 non-Juifs.