Enquête sur des menaces de mort envoyées par SMS à des Israéliens
Les messages comprendraient les noms entiers des destinataires et leurs lieux de résidence ; les autorités conseillent d'ignorer "de faux messages visant à semer la panique"
De nombreux Israéliens ont déclaré avoir reçu vendredi des SMS de menaces, les avertissant qu’ils seraient « enterrés la semaine prochaine ». La police a annoncé qu’elle travaillait avec l’Administration nationale chargée de la lutte contre la cyber-criminalité pour remonter à l’origine de ces messages.
Les messages, qui ont été envoyés alors que le pays s’attend à une attaque de l’Iran et de ses proxys, dont le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, après l’assassinat de deux hauts responsables terroristes, comprenaient les noms entiers des destinataires et leur ville de résidence, alarmant un grand nombre de leurs destinataires.
La police israélienne a fait savoir que tous ceux qui avaient reçu ces SMS devaient les ignorer et bloquer le numéro.
« Il s’agit de faux messages destinés à entraîner la panique en période de guerre », a dit un communiqué de la police, qui a précise que l’envoi de tels messages constituait une infraction passible d’une peine d’emprisonnement.
Israël se prépare à une attaque depuis les assassinats du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran et du chef de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, à Beyrouth. Le premier a été imputé à Israël qui a revendiqué le second.
L’Iran et le Hezbollah ont promis de riposter à ces assassinats – même si des informations récentes ont semblé laisser entendre que Téhéran pourrait réexaminer sa volonté de procéder à une attaque majeure.
הודעות מבהילות נשלחו לאזרחים עם שמם וכתובתם: "תיקבר עד השבוע הבא"https://t.co/wahVZ39xDV pic.twitter.com/hekLDUinAN
— ynet עדכוני (@ynetalerts) August 9, 2024
Fin 2023, quelques semaines après le pogrom qui avait été commis par le Hamas, le 7 octobre, dans le sud d’Israël – un massacre qui avait été à l’origine de la guerre en cours – les autorités avaient enquêté sur de très nombreux appels WhatsApp qui provenaient de numéros inconnus à l’étranger. Elles avaient alors évoqué une tentative de piratage téléphonique.
À l’époque, la Direction nationale du cyber-espace d’Israël (INCD) avait conseillé aux utilisateurs de WhatsApp de régler leurs paramètres de confidentialité de manière à ne plus entendre les sonneries des appels provenant de numéros inconnus, de bloquer et de signaler les numéros à l’origine des appels, et d’éviter de cliquer sur les liens potentiellement envoyés par des sources inconnues.
Depuis le début de la guerre, Israël a connu une recrudescence des tentatives de cyber-attaques.
En juin, Gaby Portnoy, chef de l’INCD, avait déclaré que la nature des cyber-attaques menées par l’Iran depuis le début de la guerre à Gaza était plus agressive, non seulement à l’encontre d’Israël, mais aussi à l’encontre de ses propres alliés.