Escroquerie : Des Franco-Israéliens devant les justices belge et française
Dan Salomon et Fabrice Sakoun sont jugés dans les deux pays pour une arnaque à grande échelle sur les cryptomonnaies et les diamants
Dan Salomon, Français domicilié en Israël, et trois autres hommes, dont l’escroc Fabrice Sakoun, Franco-Israélien, déjà condamné dans l’affaire de la fraude à la taxe carbone, sont poursuivis par les justices belge et française pour une arnaque à grande échelle sur de faux investissements sur les cryptomonnaies et les diamants.
Seul présent à la barre, début septembre au tribunal correctionnel de Bruxelles, Dan Salomon a dit n’être « en rien responsable de ces escroqueries et malversations ».
« S’il est présent dans cette salle d’audience, c’est seulement pour récupérer l’énorme caution qu’il a lâchée à la justice belge… [lui permettant de sortir de prison] », a répondu Me Guillaume Lys, l’un des avocats des parties civiles.
Dans cette affaire, le juge Michel Claise et le parquet fédéral avaient réussi à perquisitionner les luxueuses villas israéliennes des principaux suspects – une Porsche 911 Carrera et une Maserati ont notamment été saisies.
Les escrocs présumés sont accusés d’avoir volé des millions d’euros dans de faux investissements sur les cryptomonnaies et les diamants entre 2017 et 2018. Ils auraient ensuite monté un vaste réseau international de blanchiment d’argent, avec des entreprises belges, un compte tchèque, une société à Hong Kong, deux sociétés turques d’import-export…
Les victimes ont été trouvées via les sites patrimoinecrypto.com ou encore patrimoinediamant.com et par téléphone.
Les premières arrestations ont lieu en 2019, après des plaintes de victimes en Belgique. Les deux autres escrocs de cette affaire se nomment Jacob D., gérant d’une des sociétés belges, et Gérard V., connu en Belgique et en France pour fraude fiscale et fraude à l’investissement dans le diamant. Un autre, Ludovic M., un Français, est accusé d’avoir été un homme de paille.
L’enquête a été menée en France et Belgique, ce qui aboutit à un double procès dans les deux pays.
Les avocats des accusés dénoncent un manque d’éléments de preuves de l’accusation, et réclament l’acquittement.
Le jugement en Belgique sera prononcé au début du mois d’octobre. La magistrate fédérale a requis des peines de quatre ans de prison ferme. Le procès en France pour la même affaire se tiendra dans quelques mois.