Européennes : Eric Zemmour confie la liste à Marion Maréchal
L'ancienne députée du Front National sera en compétition avec sa tante Marine Le Pen
La petite-fille du vieux leader de l’extrême-droite française Jean-Marie Le Pen va conduire aux élections européennes une liste qui sera en compétition avec celle du Rassemblement National (RN), fondée par sa tante Marine et donnée en tête par les instituts de sondage.
Agée de 33 ans, cette ancienne députée du Front National, ancêtre du RN, a été adoubée mercredi par Eric Zemmour qui dirige Reconquête, petit parti de la même mouvance politique, ayant obtenu 7,07 % à l’élection présidentielle de 2022.
« J’ai décidé de confier à Marion Maréchal la mission de conduire la liste de Reconquête pour les élections européennes », a-t-il déclaré mercredi dans un entretien au Figaro.
« Je souhaite qu’elle soit accompagnée par toute la jeune génération, venue de tous les partis de droite, qui m’a rallié pendant la présidentielle et qu’ils fassent le plus haut score possible », a-t-il poursuivi, qui a estime que la nièce de Marine Le Pen avait « du talent ».
L’intéressée a confirmé son « retour politique » mais a souhaité qu’en 2027 Eric Zemmour soit « le candidat naturel » de cette formation.
« On peut défendre ses convictions, sa conception de l’Europe sans forcément être tête de liste », a pour sa part expliqué au Figaro le candidat malheureux à la présidentielle, relevant qu’il ferait « évidemment campagne ».
Reprenant le thème lancinant de l’extrême-droite, Eric Zemmour a expliqué : « Nous allons faire des Européennes du 9 juin un référendum sur l’immigration », a-t-il dit, un sujet qui est, selon lui, une « priorité européenne ».
M. Zemmour ne s’associe pour autant pas à la demande de Jordan Bardella, président du RN et tête de liste du parti lepéniste pour les Européennes, d’organiser un référendum sur l’immigration le jour du scrutin.
Marion Maréchal s’était mise en retrait de la vie politique après l’élection présidentielle de 2017 et avait lancé l’année suivante l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP), une école privée dont elle avait pris la direction.
Après avoir quitté en 2019 le Front national elle avait soutenu la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 et était devenue vice-présidente exécutive du parti fondé par celui-ci.
Interrogé sur la décision rendue mardi par la Cour de cassation de le renvoyer à nouveau devant un tribunal correctionnel pour avoir affirmé que Pétain avait « sauvé » des juifs, Eric Zemmour a estimé qu’il s’agissait d’un arrêt « évidemment politique ».