Forte hausse des Israéliens ayant définitivement quitté le pays en 2023-2024 – médias
Ces départs feraient suite au pogrom du 7 octobre mais également à l'intention du gouvernement de réformer radicalement le système judiciaire israélien
Les données du Bureau central des statistiques (CBS) de 2023 ont indiqué une forte augmentation des Israéliens ayant définitivement quitté le pays, selon un reportage de la Treizième chaîne diffusé dimanche dans le contexte de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, des affrontements avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah à la frontière nord, et après des troubles civils de masse au début de l’année dernière en raison du plan de refonte du système judiciaire annoncé par le gouvernement.
Selon le reportage, quelque 31 000 Israéliens ont quitté le pays en 2021 (contre 29 000 qui sont revenus), 38 000 en 2022 (avec 23 000 retours), tandis que 55 300 ont déménagé à l’étranger en 2023 (27 000 sont revenus), marquant un bond de plus de 50 %.
Dans les données non vérifiées du premier semestre 2024, quelque 40 400 auraient quitté le pays, selon la Treizième chaîne.
Le journaliste israélien Matan Hodorov a souligné que ce pic pourrait être partiellement dû à un changement dans la définition de l’émigration, qui était auparavant calculée sur la base d’une année d’absence hors du pays, mais qui est maintenant définie comme les Israéliens qui restent à l’étranger pendant au moins 275 jours au cours d’une année.
דרמה בנתוני ההגירה מישראל:
בשורה התחתונה, נתוני למ״ס מ-2023 מציגים זינוק במס׳ העוזבים את הארץ, לנתון חסר תקדים כ-55,300 איש בשנה.
נתונים ראשונים מ-2024 מנבאים קצב של כ-69,200!
הזינוק נובע בחלקו מתיקון מוצדק (שמיד אסביר) בשיטת המדידה עצמה, אך נותר חריג מאוד גם בנטרול השינוי הזה.???? pic.twitter.com/cTIJJIIY8R— מתן חודורוב (@MatanHodorov) September 22, 2024
Il a noté que le bond de l’émigration en 2023 pourrait être attribué à la refonte – largement controversée – judiciaire plutôt qu’à la guerre qui fait rage depuis le mois d’octobre, mais affirme que « dans tous les cas, la tendance ne change pas, mais augmente actuellement ».
Hodorov a également signalé que les données indiquent que davantage d’Israéliens mariés et diplômés quittent le pays.
« Il s’agit d’une première confirmation du sentiment dominant parmi les jeunes de la classe moyenne, à savoir que beaucoup de gens autour de nous s’en vont », a-t-il écrit, ajoutant que « si beaucoup de ceux qui partent sont des médecins, des chercheurs, des programmeurs, des ingénieurs, etc. – les préjudices causés au PIB et aux recettes fiscales seront particulièrement importants. Dans ce cas, il manque des données supplémentaires pour obtenir une image précise de la situation ».
En juillet, la chaîne N12 avait cité des données du CBS montrant que le nombre d’Israéliens ayant quitté définitivement Israël avait connu un pic après le pogrom du 7 octobre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas et le déclenchement de la guerre à Gaza qui s’en est suivi, mais qu’il a chuté dans les mois suivants et s’est depuis stabilisé.