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France : Jordan Bardella remplace Marine Le Pen à la tête du RN, en pleine polémique

L'étoile montante de l'extrême droite française, a indiqué à plusieurs reprises qu'il entendait la soutenir pour une nouvelle candidature à la présidentielle de 2027

Le leader nouvellement élu du Rassemblement national, Jordan Bardella remercie le public lors du 18e congrès du parti d'extrême droite français à Paris, le 5 novembre 2022. (Crédit : Alain Jocard/AFP)
Le leader nouvellement élu du Rassemblement national, Jordan Bardella remercie le public lors du 18e congrès du parti d'extrême droite français à Paris, le 5 novembre 2022. (Crédit : Alain Jocard/AFP)

En pleine polémique sur un député accusé de racisme, Jordan Bardella a été élu samedi président du Rassemblement national, principal parti d’extrême droite français, succédant à Marine Le Pen, arrivée deuxième à la présidentielle française en avril.

Cet eurodéputé de 27 ans est le premier chef de ce parti qui ne porte pas le nom de la dynastie familiale Le Pen : Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national en 1972, devenu le Rassemblement national dirigé par sa fille Marine Le Pen.

Cette succession intervient en plein incident raciste déclenché jeudi par un député de son parti à l’Assemblée nationale, qui a lancé « qu’il retourne en Afrique! » alors qu’un député noir de la gauche radicale évoquait un bateau de migrants en détresse en Méditerranée.

Cet incident met à mal la stratégie de banalisation du parti, qu’a promis de poursuivre Jordan Bardella. D’autant que le député sanctionné, Grégoire de Fournas, a régulièrement affiché son soutien au candidat élu avec près de 85 % des voix face à Louis Aliot, ex-compagnon de Marine Le Pen.

« Les professionnels de l’indignation sélective ont manipulé un propos qui évoquait le retour logique des bateaux de clandestins dans les ports d’origine », l’a défendu sans réserve M. Bardella lors de son premier discours de président du RN.

Il a également exprimé sa « reconnaissance » et sa « fierté de travailler avec » Marine Le Pen, « mais surtout pour elle et à ses côtés ».

La dirigeante du parti d’extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, prononce un discours après les premiers résultats des élections législatives à Henin-Beaumont, dans le nord de la France, le 19 juin 2022. (Crédit : DENIS CHARLET / AFP)

Marine Le Pen, qui a réalisé un score record de 41,5 % au second tour face à Emmanuel Macron en avril, se met en retrait après onze ans à la tête du parti, tout en disant vouloir poursuivre son « travail » et son combat politique, sans exclure une quatrième candidature.

« Identitaires »

Jordan Bardella, compagnon d’une nièce de Marine Le Pen et étoile montante de l’extrême droite française, a indiqué à plusieurs reprises qu’il entendait la soutenir pour une nouvelle candidature à la présidentielle de 2027.

Il s’agit donc surtout pour Marine Le Pen de se libérer des tâches internes parfois ingrates, alors que l’épicentre du RN se trouve désormais à l’Assemblée nationale, où la députée du Pas-de-Calais (nord de la France) rayonne sur un groupe important de 89 élus (sur 577), soit dix fois plus que lors des précédentes élections.

Le RN est devenu le premier parti d’opposition, dans un hémicycle où les macronistes ont perdu la majorité absolue.

Marion Maréchal, 32 ans, nièce de la dirigeante d’extrême droite et longtemps considérée comme l’héritière de la famille, n’était pas dans la course. Elle a quitté le parti avant la présidentielle de 2022 pour Reconquête, mouvement économiquement plus libéral de l’ancien polémiste Eric Zemmour, rival de sa tante qui a obtenu 7 % à la présidentielle.

Si Marine Le Pen a refusé toute alliance avec Reconquête, les liens de Jordan Bardella avec les « identitaires » et son indulgence envers ceux qui ont quitté le parti pour rejoindre Eric Zemmour ont souvent été l’objet de critiques.

M. Bardella leur a d’ailleurs adressé un clin d’œil en fustigeant « une France qui voudrait faire de l’identité un gros mot ».

Il s’est ensuite voulu rassurant en affirmant la nécessité de « marcher sur nos deux pieds en occupant tout le spectre politique, en nous préoccupant de l’inquiétude sociale de la fin du mois comme de l’urgence vitale de la fin de la France ».

Son concurrent Louis Aliot avait fustigé dans une tribune le mois dernier les « identitaristes » et, surtout, « les adeptes du grand remplacement », une théorie raciste et complotiste défendue par Eric Zemmour que Jordan Bardella a reprise à son compte en août 2021.

Louis Aliot, vice-président du Front national, à Nîmes, en décembre 2015. (Crédit : Pascal Guyot/AFP)

Jordan Bardella entend avec le RN profiter d’une montée de l’extrême droite dans l’Union européenne, illustrée récemment par la victoire aux législatives italiennes de Giorgia Meloni, à la tête du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, devenue cheffe du gouvernement.

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