France: Renaissance en pôle pour le groupe d’étude sur l’antisémitisme à l’Assemblée
Un temps brigué par les députés RN, le groupe d'étude pourrait échoir au parti d'Emmanuel Macron, l'attribution des groupes devant encore être validée par le Bureau de l'Assemblée
Le groupe d’étude sur l’antisémitisme, un temps brigué par les députés RN, pourrait échoir au groupe Renaissance après une réunion mercredi, selon plusieurs sources parlementaires, l’attribution des groupes devant encore être validée par le Bureau de l’Assemblée.
L’affaire avait fait grand bruit le 9 novembre avec la diffusion sur les réseaux sociaux d’une liste d’attribution de la présidence de groupes d’études, présentée à tort comme définitive, dans laquelle le Rassemblement national avait sélectionné celui sur l’antisémitisme.
Si le groupe RN devait le présider, « jamais le Crif et les institutions juives ne participeront à cette mascarade », avait prévenu Yonathan Arfi, président du Crif.
Une semaine plus tard, après une nouvelle réunion, c’est plutôt le groupe de la majorité présidentielle Renaissance qui se trouve le mieux placé pour obtenir la présidence de ce groupe, ont relaté à l’AFP plusieurs sources parlementaires de la majorité comme de l’opposition.
Une décision du Bureau de l’Assemblée, plus haute instance collégiale, devra confirmer ou infirmer les différentes présidences des groupes d’étude le 7 décembre.
« Le groupe antisémitisme est revenu chez nous, tout comme le groupe d’étude sur le sida », a expliqué un membre de la majorité présent à la réunion de mercredi.
« Il n’y a pas de polémique, ça se passe très bien. Nous avons passé en revue les différents sujets par ordre alphabétique », a déclaré à l’AFP le vice-président RN de l’Assemblée Sébastien Chenu, en charge de la délégation aux groupes d’études.
Venu le tour de l’antisémitisme, les groupes Renaissance et Rassemblement national ont convenu d’un « échange ». Le groupe d’extrême-droite se positionne pour obtenir la présidence du groupe « sécurité privée », qui avait été préempté par Renaissance, et celui sur l’antisémitisme fait le chemin inverse.
Selon plusieurs sources parlementaires, un point de crispation s’est aussi noué autour du groupe d’étude sur le vin. Renaissance souhaitait le récupérer, mais le RN, qui s’était positionné dessus, veut le conserver, et a proposé une co-présidence.
Les groupes d’études sont des structures rassemblant députés ou sénateurs sur des thématiques allant des jeux vidéos au cheval, pour un travail de veille et de suivi.
Un groupe d’étude sur la minorité chinoise des Ouïghours pourrait également voir le jour à la faveur d’une demande de la Nupes.