Franck Touboul fustige les manifs de « Palestine vaincra », soutenu par le FPLP
Après avoir alerté la préfecture de Haute-Garonne, le président du Crif Midi-Pyrénées s’est vu répondre que les rassemblements ne représentaient pas un trouble à l’ordre public
Franck Touboul, président du Crif Midi-Pyrénées, a dénoncé dans une interview pour le journal local La Dépêche au début du mois les récentes manifestations du collectif « Palestine vaincra » à Toulouse et l’inaction des pouvoirs publics face à celles-ci. Le responsable menace ainsi « d’aller à l’affrontement ».
L’entretien s’est déroulé à la suite d’une nouvelle manifestation dans la ville mercredi 1er juillet. Le responsable communautaire explique vouloir une interdiction de ces événements pour plusieurs raisons : car « le préfet de l’Hérault a déjà décidé d’interdire une manifestation de ce type », car « la campagne des élections municipales a été polluée par ces activistes qui ont véritablement harcelé tous les candidats pour demander l’arrêt du jumelage Toulouse-Tel Aviv », car l’organisation « se présente avec le soutien du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation classée comme terroriste » et qu’elle « appelle au boycott d’Israël, ce pour quoi la justice a déjà prononcé plusieurs condamnations ».
Il ajoute que, derrière la « façade de l’antisionisme » que présente le collectif, « se cache une idéologie clairement antisémite ». Selon lui, « si un nouvel acte terroriste se produit [dans la ville, après l’attentat de 2012 contre l’école juive Ozar HaTorah], les autorités en porteront la responsabilité ».
Après avoir alerté la préfecture de Haute-Garonne, il s’est vu répondre que les rassemblements ne représentaient pas un trouble à l’ordre public. « Faut-il attendre que je laisse intervenir des militants de ma communauté pour démonter leur stand et ainsi caractériser le trouble à l’ordre public ? C’est du délire absolu ! », dit-il.
Après avoir alerté le préfet, Etienne Guyot, et l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, il prévoit ainsi désormais d’interpeller le président de la République.
La campagne BDS Toulouse a répondu sur les réseaux sociaux à Franck Touboul, mettant en avant notamment « la liberté d’expression et la liberté de manifester » du collectif « Palestine vaincra ».