Israël en guerre - Jour 492

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Frappes aériennes nocturnes de Tsahal sur des sites du Hezbollah dans la Beqaa

L'armée dit que les sites, comprenant une installation militaire et des points de passage à la frontière syrienne, "posaient une menace pour le front intérieur et l'armée"

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Cette photo, prise depuis une position dans le nord d'Israël près de la frontière avec le Liban, montre des voitures civiles libanaises circulant près de bâtiments détruits dans le village d'Aita al-Shaab, dans le sud du Liban, le 29 janvier 2025. (Crédit : Jalaa Marey / AFP)
Cette photo, prise depuis une position dans le nord d'Israël près de la frontière avec le Liban, montre des voitures civiles libanaises circulant près de bâtiments détruits dans le village d'Aita al-Shaab, dans le sud du Liban, le 29 janvier 2025. (Crédit : Jalaa Marey / AFP)

Des avions de chasse israéliens ont mené une série de frappes aériennes sur des cibles du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans la vallée de la Beqaa, dans l’est du Liban, dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué l’armée.

Dans un communiqué publié vendredi matin, l’armée israélienne a précisé que les cibles visées, qui « représentaient une menace pour le front intérieur et les troupes israéliennes », comprenaient une installation militaire avec un site souterrain de fabrication d’armes ainsi que des infrastructures aux postes frontières entre la Syrie et le Liban que le groupe terroriste utilisait pour faire passer des armes en contrebande.

Les frappes ont été menées en réponse au lancement d’un drone de surveillance par le Hezbollah jeudi, qui a été intercepté par l’armée de l’air israélienne. Tsahal a déclaré que le drone constituait une violation de l’accord de cessez-le-feu.

« L’armée reste attachée aux accords de cessez-le-feu entre Israël et le Liban et n’autorisera aucune activité de ce type », a déclaré l’armée.

Aucune sirène n’a été déclenchée par l’incursion du drone, a indiqué l’armée dans son communiqué, ajoutant que « Tsahal ne permettra aucune activité terroriste menée par l’organisation du Hezbollah au Liban, et agira pour éliminer toute menace pour Israël ou ses citoyens».

Il s’agit du premier incident de ce type depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu fin novembre, après plus d’un an de combats entre Israël et le groupe terroriste soutenu par l’Iran. L’accord interdit au groupe terroriste d’opérer au sud du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres d’Israël, et permet à Tsahal de répondre à toute menace imminente.

Selon l’armée, le drone ennemi a été abattu par un système de défense aérienne au sol avant qu’il n’ait pu franchir la frontière israélienne.

Un homme regardant un mur recouvert de portraits de terroristes du Hezbollah éliminés la veille, alors que certains Libanais tentaient de retourner dans leurs villes dans le sud du Liban, à Ghobeiri, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 janvier 2025. (Crédit : Ibrahim Amro/AFP)

Cet incident survient après une frappe aérienne israélienne contre un convoi d’armes du Hezbollah mardi, ainsi que des informations – non confirmées par l’armée – faisant état d’une attaque de drone israélien mercredi.

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah avait commencé à tirer des roquettes et envoyer des drones sur le nord d’Israël, sans provocation préalable, au lendemain du pogrom perpétré dans le sud d’Israël par le Hamas, au cours duquel ses terroristes avaient assassiné plus de 1 200 personnes et pris 251 otages, avant de les emmener dans la bande de Gaza, déclenchant ainsi la guerre à Gaza.

Après près d’un an d’échanges de tirs, Israël a lancé en septembre une vaste offensive aérienne, suivie en octobre d’une opération terrestre limitée, visant à éliminer les dirigeants du Hezbollah, repousser ses forces vers le nord et détruire ses infrastructures militaires dans les villages proches de la frontière, préparées en vue d’une éventuelle invasion d’Israël.

En vertu du cessez-le-feu négocié sous l’égide des États-Unis, Israël devait retirer ses forces du sud du Liban à mesure que l’armée libanaise s’y déploie. Israël était censé se retirer avant le 26 janvier, mais a déclaré ne pas pouvoir le faire, l’armée libanaise n’ayant pas encore pris position dans ces zones.

Dimanche, les États-Unis et le Liban ont annoncé que la date butoir avait été repoussée.

L’AFP a contribué à cet article.

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