Gabriel Attal : « une erreur » de considérer que l’antisémitisme appartient au « passé » du RN
"Je chercherai toujours dans toutes les élections qui viendront à barrer la route à LFI et au RN et je continuerai à le faire", a déclaré l'ex-Premier ministre

Gabriel Attal a estimé dimanche que c’était « une erreur » de « considérer que l’antisémitisme n’était qu’une « question de passé » pour le Rassemblement national (RN), malgré la récente visite de Jordan Bardella en Israël.
Comme Radio J lui demandait si cette visite du président du parti d’extrême droite et de l’eurodéputée Marion Maréchal en Israël pouvait être qualifiée d’historique, l’ancien Premier ministre a répondu : « Non, je ne crois pas. »
« Ils ont été invités par un ministre d’extrême droite dans un colloque organisé par un parti d’extrême droite en Israël. C’est ça la réalité », a poursuivi Attal.
Bardella et Maréchal ont été conviés à une conférence pour la lutte contre l’antisémitisme à l’initiative du ministre de la Diaspora du gouvernement de Benjamin Netanyahu, Amichaï Chikli (Likud).
« Considérer que l’antisémitisme n’est qu’une question de passé pour le RN, c’est une erreur », a insisté Attal.
Le Rassemblement national est « un parti qui s’est construit dans la haine des juifs. Mais c’est pas seulement le passé, c’est aussi le présent. C’est ça qui me frappe, on ne le dit jamais. À l’Assemblée nationale, au sein du groupe RN, vous avez un député […] qui, avant d’être député, a tenu une librairie négationniste », a-t-il développé, visant sans le nommer l’élu du Var Frédéric Boccaletti.
« Je rappelle que l’été dernier, au moment de la campagne de la dissolution et des législatives, on a vu se multiplier partout en France des candidats investis par le RN qui soit posaient avec une casquette nazie fièrement, soit tenaient ou avaient tenu des propos antisémites », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de Renaissance, qui s’est lui aussi récemment rendu en Israël, a également dénoncé « un nouvel antisémitisme qui se déploie à l’initiative de l’extrême gauche et de La France insoumise ».
Attal s’est justifié d’avoir appelé à voter pour des candidats LFI contre le RN au deuxième tour des législatives car, « après avoir empêché des députés LFI d’être élus au premier tour et donc qu’ils puissent avoir une majorité », « le péril qui restait c’était une victoire du Rassemblement national ».
« Je chercherai toujours dans toutes les élections qui viendront à barrer la route à LFI et au RN et je continuerai à le faire », a-t-il dit.