Gallant : Israël intensifiera ses frappes sur le Hezbollah même s’il y a une trêve à Gaza
Les forces israéliennes ont frappé plusieurs cibles au Liban ainsi qu'une cellule du Hezbollah, alors que l'organisation terroriste poursuit ses attaques dans le nord du pays
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré dimanche qu’Israël augmentera ses frappes sur le Hezbollah en réponse à ses attaques quotidiennes sur le nord d’Israël, y compris dans le cadre d’un cessez-le-feu temporaire potentiel dans la bande de Gaza.
« Je suis venu ici pour constater comment nous augmentons notre puissance de feu et à quel point nous sommes prêts à agir contre le Hezbollah n’importe où et avec une intensité toujours croissante », a déclaré M. Gallant, selon une vidéo diffusée par ses services.
« Nous prévoyons d’augmenter la force de frappe contre le Hezbollah, qui est incapable de trouver des remplaçants pour les commandants que nous éliminons », a déclaré Gallant lors d’une visite au quartier général du commandement du ord de l’armée israélienne à Safed.
Le ministre de la Défense a été clair sur le fait que les frappes sur le Hezbollah se poursuivraient même si Israël signait un accord sur les otages avec le Hamas, qui prévoirait une pause dans les combats à Gaza et la libération de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité nationale en échange de la libération des otages détenus dans la bande de Gaza.
« Si des gens pensent que lorsqu’il y aura un accord pour libérer des otages dans le sud (à Gaza, ndlr), cela rendra les choses plus faciles ici (dans le nord), ils ont tort. Nous allons poursuivre les tirs, et ce jusqu’au retrait total du Hezbollah [de la frontière] et au retour des habitants dans leurs maisons, indépendamment de ce qui se passe dans le sud, et ce jusqu’à ce que nous atteignions notre objectif », a-t-il ajouté, faisant référence aux quelque 80 000 Israéliens déplacés par les attaques du Hezbollah.
« Cet objectif est simple: que le Hezbollah se retire là où il devrait être, que ce soit par un accord ou par la force », a-t-il affirmé.
Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes ont déclaré avoir frappé une cellule du Hezbollah qui avait été repérée à la sortie d’un bâtiment connu pour être utilisé par le groupe terroriste dans la ville de Blida, au sud du Liban.
Deux autres bâtiments ont été frappés par des avions de chasse dans la même zone, a ajouté l’armée israélienne.
L’armée israélienne a également indiqué qu’elle avait intercepté une « cible aérienne suspecte » qui avait pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban, dans la région de la Galilée.
Elle a également bombardé des sites de lancement de roquettes dans le sud du Liban à la suite d’attaques contre le mont Dov, Kiryat Shmona, Menara et Malkia.
Le Hezbollah a déclaré que quatre de ses terroristes avaient été tués dans les frappes israéliennes de dimanche, ce qui porte à 214 le nombre de morts du groupe depuis le début de la guerre à Gaza.
La guerre a commencé le 7 octobre avec l’attaque sans précédent du Hamas contre le sud d’Israël, au cours de laquelle les terroristes ont assassiné quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé 253 autres.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas dans cette région.
Jusqu’à présent, les escarmouches à la frontière ont causé la mort de six civils du côté israélien, ainsi que celle de dix soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Israël a prévenu qu’il ne tolérerait plus la présence du Hezbollah à la frontière du Liban, où il pourrait tenter de perpétrer un attentat similaire au massacre commis par le Hamas le 7 octobre dernier.
Si la diplomatie internationale ne parvient pas à forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière, une offensive israélienne serait nécessaire, a déclaré l’Etat hébreu.
L’AFP a contribué à cet article.