Gallant qualifie la demande de mandats d’arrêt du procureur de la CPI « d’ignoble »
"La tentative du procureur Karim Khan de refuser à l'Etat d'Israël le droit de se défendre et d'assurer la libération des otages retenus à Gaza doit être rejetée explicitement", a réagi le ministre de la Défense
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a qualifié mardi d’ « ignoble » la demande de mandats d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre lui et le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
« La tentative du procureur de la CPI, Karim Khan, de renverser la situation n’aboutira pas. Le parallèle qu’il a établi entre l’organisation terroriste Hamas et l’Etat d’Israël est ignoble », a déclaré M. Gallant dans un communiqué, en référence aux mandats d’arrêt demandés également contre des dirigeants du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas.
« La tentative du procureur Karim Khan de refuser à l’Etat d’Israël le droit de se défendre et d’assurer la libération des otages retenus à Gaza doit être rejetée explicitement », a poursuivi M. Gallant, qui est par ailleurs fils de survivant de la Shoah et de partisan. Sa mère Fruma est décédé le 11 mai 2023.
De hauts responsables israéliens parmi lesquels le président Isaac Herzog ont critiqué la démarche du procureur de la CPI visant MM. Netanyahu et Gallant.
Karim Khan a annoncé lundi avoir réclamé des mandats d’arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre » en lien avec l’opération israélienne à Gaza.
Le procureur de la CPI a aussi demandé des mandats contre trois hauts responsables du Hamas – Ismaïl Haniyeh, Mohammed Deif et Yahya Sinwar – pour notamment « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre » liés à l’attaque du mouvement islamiste le 7 octobre en Israël.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Deux jours après le déclenchement de la guerre à la suite de l’attaque du Hamas, M. Gallant a ordonné un « siège complet » des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza.
« Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de gaz – tout est fermé », avait déclaré M. Gallant dans un message vidéo le 9 octobre.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 35 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.