Gantz dit à Netanyahu de « joindre l’acte à la parole » sur l’accord pour les otages
L'ex-membre du cabinet de sécurité estime que si le Premier ministre ne prévoit pas de conclure la proposition actuelle, il a le devoir de se tenir devant son peuple et de l'assumer
![Le chef du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz lors d'une conférence de presse, à la Knesset, à Jérusalem, le 24 juillet 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/FLASH90) Le chef du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz lors d'une conférence de presse, à la Knesset, à Jérusalem, le 24 juillet 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/FLASH90)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/07/F240724CG109-640x400.jpg)
Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a appelé mercredi Benjamin Netanyahu à « joindre le geste à la parole » concernant un accord de « trêve contre libération d’otages » à Gaza, estimant que le Premier ministre retardait une telle annonce pour des raisons politiques.
« Les grandes lignes que nous avons élaborées pour le retour des otages au sein du cabinet de guerre il y a environ deux mois », qui ont ensuite été présentées publiquement par le président américain Joe Biden et été acceptées, « auraient pu être avancées il y a des semaines et elles devraient être mises en œuvre dans un court laps de temps », a déclaré Gantz aux journalistes présents à la Knesset.
« Les otages n’ont pas un jour de plus et il n’y a plus une minute à perdre. Depuis le précédent schéma, nous avons perdu un quart des otages vivants », a-t-il ajouté, faisant référence à la trêve d’une semaine conclue en novembre dernier.
« Nous avons l’obligation morale de tous les ramener – les vivants comme les morts – à leurs familles. Le fait que la délégation israélienne attende sans instructions depuis plus d’une semaine, parce qu’au niveau politique certains attendent les congés de la Knesset pour aller de l’avant, est la preuve douloureuse que les considérations politiques ont pénétré le Saint des Saints de la sécurité d’Israël et des questions de vie et de mort. »
« Monsieur le Premier ministre, si vous tenez les grandes lignes que nous avons définies ensemble », alors il est temps de « joindre le geste à la parole », a-t-il affirmé, passant brièvement à l’anglais.
« Si vous n’avez pas l’intention de ramener les otages, parce que vous pensez que le plan n’est pas assez bon, et ne peut pas garantir la sécurité d’Israël : tenez-vous devant les citoyens d’Israël et dites-leur la vérité – aussi complexe, difficile et douloureuse qu’elle puisse l’être. Les considérations politiques ne doivent pas passer avant la sécurité du pays, sa résilience et le retour des otages. »
Mais Netanyahu « recevra le soutien total du peuple, ainsi que le soutien politique » s’il approuve les grandes lignes, ce qui permettra à Israël de pivoter vers le rétablissement de la sécurité dans le nord, a poursuivi Gantz.
Il a appelé Netanyahu à œuvrer au retour des habitants déplacés du nord dans leurs foyers après les fêtes de Tishri cet automne, et a affirmé qu’il était impératif pour la sécurité de remplacer le groupe terroriste palestinien du Hamas par une administration internationale à Gaza tout en construisant une alliance régionale pour stopper l’Iran, qui « progresse vers l’arme nucléaire et aspire à l’hégémonie régionale ».
Cependant, au lieu de cela, la coalition est occupée par des projets de loi cherchant à invalider les réformes sur les téléphones dits « casher » – des appareils généralement dépourvus d’accès à Internet, de réseaux sociaux et de la plupart des autres applications – et à accorder des pouvoirs élargis au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, a-t-il poursuivi, se plaignant que le politicien ultra-nationaliste « met sciemment en danger la sécurité du pays avec des déclarations irresponsables, et que le Premier ministre négocie avec lui pour entrer dans le Saint des Saints de la sécurité d’Israël ».
Ben Gvir, qui a affirmé mercredi matin que la prière juive était désormais autorisée sur le mont du Temple, a fait pression pour être inclus dans un organe décisionnel de haut niveau proposé pour gérer la guerre contre le Hamas à Gaza.