GB: Des Israéliens en quête de fonds pour créer une start-up par victime du 7 octobre
Emmenés par Izhar Shai et Dov Moran, ils vont tenter de lever des capitaux pour la cybersécurité, l'IA et les technologies alimentaires lors du sommet de Londres sur l'investissement en Israël
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Plusieurs dirigeants israéliens de la Tech, emmenés par l’entrepreneur Izhar Shai, dont le fils Yaron est mort le premier jour des combats contre le groupe terroriste du Hamas, rencontreront jeudi à Londres des investisseurs privés et institutionnels du Royaume-Uni pour lever des capitaux à destination des startups israéliennes et des nouvelles pousses suite aux atrocités du 7 octobre.
Cela fait maintenant deux mois qu’Israël est en guerre contre le Hamas et que de nombreux cadres et employés du secteur des nouvelles technologies ont rejoint la réserve, et que les startups israéliennes peinent à lever des fonds essentiels, en particulier de la part d’investisseurs étrangers, sans oublier d’importantes transactions qui n’auront probablement pas lieu.
L’armée israélienne a mobilisé plus de 350 000 réservistes après l’assaut brutal du Hamas sur le sud d’Israël, le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à 1 200 personnes, essentiellement des civils, et fait 240 otages retenus à Gaza. Israël a rapidement déclaré la guerre avec l’intention de renverser le régime du groupe terroriste à Gaza et d’obtenir la libération des otages.
La délégation israélienne, composée du grand spécialiste de la Tech, Dov Moran, participera au sommet ReStartIL à Londres le 14 décembre pour raviver la confiance des investisseurs et relancer la scène israélienne des startups.
Lors du sommet de Londres, 30 startups et entrepreneurs israéliens présenteront leurs technologies à 200 investisseurs privés et institutionnels et chefs d’entreprise britanniques. Trois domaines donneront lieu à des séances destinées à mobiliser des capitaux, à savoir les technologies à double usage – civil et de sécurité -, l’agriculture, l’agritech et la foodtech et enfin l’IA et la cybersécurité.
Ces séances débuteront avec les résultats d’une enquête sur les tendances et opportunités en Israël ainsi que des rencontres et des moments de réseautage entre investisseurs et entrepreneurs.
Le sommet accueillera autour de Moran les conférenciers suivants : Yossi Matias de Google Israël, Guy Cherni, co-fondateur de Climate First, Hilla Haddad Chmelnik, fondatrice de Safe Dome VC et ex-directrice générale du ministère de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie sans oublier le vice-Premier ministre britannique Oliver Dowden et l’ambassadrice d’Israël Tzipi Hotovely.
Dans le cadre de cette conférence, Shai, ex-ministre israélien de la Science et de la Technologie, lancera officiellement l’initiative « Octobre prochain », destinée à créer 1 200 startups israéliennes, en mémoire des soldats morts au combat et des civils assassinés lors du massacre du 7 octobre. Ce projet entend relancer le secteur de la Tech et créer des milliers d’emplois.
Au cours de l’année à venir, l’initiative entend favoriser la création de plus de 500 startups, chacune dédiée à l’une des victimes du 7 octobre, et d’ici 2025, plus de 1 200 startups.
Shai a eu l’idée de ce projet suite au décès de son fils, le sergent Yaron Oree Shai, soldat israélien de combat de la brigade Nahal, tué le 7 octobre lors de violents affrontements violents avec des terroristes du Hamas près du kibboutz Kerem Shalom, non loin de la frontière avec la bande de Gaza.
« Le prochain mois d’octobre apportera une réponse appropriée du monde civilisé occidental au mal qu’incarnent les assassins du Hamas qui ont déclaré la guerre à Israël et, quelque part, contre le monde occidental dans sa totalité », a déclaré Shai. « Les entreprises qui se développeront sous les auspices de cette initiative vont créer de l’emploi et des produits ou services innovants qui serviront dans le monde entier et contribueront à faire advenir un monde meilleur. »
Sont notamment partenaires de ce projet une centaine d’entreprises et sociétés de capital-risque, dont Meta, OurCrowd et Pitango.