Gorka dément être “antisémite” et affirme qu’Israël est l’allié le plus proche des Etats-Unis
Le conseiller de Trump nie que le groupe hongrois auquel il appartient soit pro-nazi, et affirme que les opposants principaux de Trump sont les partisans du mouvement BDS ou de l'accord sur le nucléaire iranien
NEW YORK (JTA) — Sebastian Gorka, conseiller à la Maison Blanche accusé d’appartenir à un groupe issu de l’extrême droite hongroise, est apparu devant un public majoritairement juif dimanche, défendant sa bonne foi en termes d’engagement pro-israélien et démentant les affirmations selon lesquelles il serait antisémite.
S’adressant au public réuni lors de la conférence du Jerusalem Post à New York dimanche, Gorka a réfuté les attaques contre lui mais n’a pas nié appartenir à Vitezi Rend, un groupe issu de l’extrême-droite hongroise auquel il aurait prêté allégeance. Il n’a pas non plus catégoriquement démenti qu’il pourrait être bientôt démis de son poste de conseiller à l’antiterrorisme du président Donald Trump.
« J’ai passé ma vie à lutter contre les idéologies totalitaires » a indiqué Gorka lors d’un entretien avec Yaakov Katz, rédacteur en chef du Jerusalem Post. « Personne… n’a trouvé une seule phrase que j’ai pu dire au cours de ces 46 dernières années qui soit antisémite ou anti-israélienne ».
Une enquête menée par le Forward avait rapporté que Gorka, qui est hongrois, était membre de l’organisation Vitezi Rend, une association reprenant le nom d’un ordre du mérite aujourd’hui disparu qui existait sous le gouvernement hongrois allié des nazis. Le groupe original a cessé d’exister dans les années 1940 après la défaite de l’Allemagne pendant la guerre. Gorka a exhibé la médaille de cette organisation lors d’événements publics, affirmant qu’il l’arborait pour rendre hommage aux activités anti-nazies et anti-communistes de son père.
Dimanche, Gorka n’a pas nié appartenir au mouvement. Mais il a semé le doute sur le positionnement pro-nazi du groupe Vitezi Rend, affirmant que ses membres ont été reconnus pour avoir aidé des Juifs durant la Shoah.
Gorka a aussi suggéré que des informations récentes portant sur son éventuel départ de la Maison Blanche pour un autre poste gouvernemental étaient des fake news, de fausses informations, sans toutefois les démentir catégoriquement.
« Comme le dit le président, il y a des ‘fake news’ et aussi des informations très fausses », a-t-il dit, répondant à une question à ce sujet. « La Maison Blanche fonctionne comme une machine bien huilée… Et je serai là aussi longtemps que le président aura besoin de moi. »
Gorka a expliqué que l’aile dite « nationaliste » de la Maison Blanche, dont le stratège en chef Stephen Bannon, sont pro-israéliens. Il a qualifié Israël d’allié le plus proche des Etats-Unis. Il a par ailleurs indiqué que les premiers attaquants de l’administration sont les partisans du mouvement BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) contre Israël, ainsi que ceux de l’accord sur le nucléaire passé avec l’Iran.
« Parce que nous sommes pro-israéliens, nous devons être être attaqués – que ce soit le président, que ce soit Steve Bannon, que ce soit Steve Miller ou moi-même, nous sommes des amis d’Israël », a-t-il affirmé. L’alliance américaine avec Israël, a-t-il ajouté, « est la relation la plus proche pour nous ».
Gorka a également salué Trump pour son attaque aux missiles le mois dernier en Syrie, et affirmé que « personne n’utilisera des armes de destruction massive contre des femmes et des enfants non-armés ».
Mais il a également ajouté que Trump « n’a absolument aucun intérêt à envahir les pays des autres et à les occuper. Ce n’est pas américain. »