Graham ravive son projet de loi pour stopper les paiements par l’AP aux terroristes
Le sénateur républicain va réintroduire le Taylor Force Act, qui porte le nom d’un vétéran américain tué dans une attaque au couteau palestinienne
Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

WASHINGTON – Le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham va représenter la semaine prochaine un projet de loi qui suspendrait le financement versé par les Etats-Unis à l’Autorité palestinienne (AP) si elle continue à fournir un soutien pécuniaire aux familles de ceux qui commettent des actes de terrorisme contre les Israéliens.
Le projet de loi, appelé Taylor Force Act, avait été présenté l’an dernier par Graham, Dan Coats, ancien sénateur républicain de l’Indiana, et le sénateur républicain du Missouri Roy Blunt. Il avait à l’époque été transmis à la commission des Affaires étrangères du Sénat, mais n’avait jamais été soumis au vote.
La législation porte le nom de Taylor Force, ancien officier de l’armée américaine, qui a été poignardé à mort en mars 2016 par un terroriste palestinien alors qu’il séjournait à Tel Aviv.
Force travaillait sur sa thèse à l’université Vanderbilt. Il était en voyage avec d’autres étudiants d’un programme sur l’entrepreneuriat mondial.
Il avait 29 ans, et avant été déployé en Irak et en Afghanistan.

Le bureau de Graham a annoncé mercredi dans un communiqué de presse qu’il représenterait le projet de loi pendant une conférence de presse prévue le 28 février.
En septembre dernier, en présentant son projet de loi, Graham avait souligné qu’il « éclaire un problème très réel ».
« Pourquoi l’Autorité palestinienne paie-t-elle de jeunes Palestiniens pour commettre des actes terroristes contre d’innocents Américains tels que Taylor Force ou contre des Israéliens ? », avait demandé Graham dans un communiqué.
« Les Palestiniens doivent décider : condamnent-ils ces actes horribles, ou les récompensent-ils ? Vous ne pouvez pas être un partenaire de paix quand vous payez des gens pour commettre des actes terroristes. Le choix que les Palestiniens font déterminera le genre de relations qu’ils auront avec les Etats-Unis dans les années à venir », avait-il déclaré.
L’aide étrangère américaine allouée aux Palestiniens est déjà strictement supervisée par le Congrès et subit des restrictions en raison d’inquiétudes qu’elle puisse être « détournée vers des groupes terroristes palestiniens ».