Grève des Arabes israéliens après la mort d’un jeune à Kafr Qassem
Les écoles, les transports, les magasins et les services municipaux sont restés fermés mercredi matin à Nazareth, ainsi que dans d'autres villes de Galilée

Les villes et localités arabes d’Israël observaient mercredi une grève générale en signe de deuil et de protestation au lendemain de la mort d’un jeune homme lors de heurts devant un commissariat, ont indiqué des responsables locaux.
Les écoles, les transports, les magasins et les services municipaux sont restés fermés mercredi matin à Nazareth, la plus grande ville arabe d’Israël, a indiqué la mairie, ainsi que dans d’autres villes de Galilée.
Mohammed Taha, 21 ans, est décédé mardi après avoir reçu des balles tirées par un garde d’une société de sécurité privée devant un poste de police à Kafr Qassem, dans le centre d’Israël lors d’une manifestation violente, selon la police israélienne.

Les proches de la victime, des témoins et les représentants politiques des Arabes Israéliens ont dénoncé un « assassinat ».
La plus haute instance arabe israélienne, le Haut comité de suivi, a déclaré « l’état d’urgence » et fait porter au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à son ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan « l’entière responsabilité de ce meurtre ».
« Le rôle de la police est de protéger les citoyens, pas de les attaquer et de tuer nos enfants de sang-froid », a accusé la mairie de Nazareth dans un communiqué.
Les Arabes israéliens dénoncent également l’impuissance de la police à faire face à la criminalité dans les localités arabes. Depuis le début de l’année, sept personnes ont ainsi été tuées à Kafr Qassem sans que les responsables de ces meurtres soient arrêtés.