Haley fustige Ramaswamy qui veut couper l’aide à Israël
L'ex-ambassadrice à l'ONU reproche à l'entrepreneur en BioTech sa demande de réduire le soutien à l'État juif : "vous n'avez pas d'expérience en politique étrangère, et ça se voit"
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
Les candidats républicains à la présidence Nikki Haley et Vivek Ramaswamy se sont affrontés mercredi au sujet d’Israël lors du premier débat des primaires en vue des élections américaines de 2024.
Vivek Ramaswamy, entrepreneur en biotechnologie et candidat, a déclaré la semaine dernière que les États-Unis devraient mettre fin à l’aide à Israël, se démarquant ainsi des autres candidats républicains.
Haley lui a reproché ses propos lors du débat organisé par Fox News à Milwaukee.
« Il veut donner l’Ukraine à la Russie, il veut laisser la Chine avaler Taïwan, il veut arrêter de financer Israël. Ce n’est pas ainsi que l’on se comporte avec ses amis. Au contraire, on les soutient », a déclaré Haley, qui est depuis longtemps une ardente défenseuse de l’État hébreu. Elle a notamment été ambassadrice américaine à l’ONU sous l’ancien président Donald Trump.
« Vous voulez couper les financements à Israël », a ajouté Haley, « vous n’avez aucune expérience en matière de politique étrangère et cela se voit ».
Ramaswamy a répondu en déclarant : « Nos relations avec Israël seront plus fortes que jamais à la fin de mon premier mandat. Mais il ne s’agit pas d’une relation d’affaires, c’est une amitié, et vous savez ce que font les amis ? Les amis s’aident mutuellement à voler de leurs propres ailes ».
« Je négocierai les accords d’Abraham 2.0, je serai solidaire d’Israël pour veiller à ce que l’Iran n’ait jamais d’armes nucléaires », a-t-il déclaré, rappelant ses précédentes visites en Israël.
« Vous savez ce que j’aime chez eux, j’aime leurs politiques frontalières, j’aime leurs politiques de lutte contre la criminalité, j’aime le fait qu’ils ont une identité nationale et un Dôme de fer pour protéger leur patrie, alors oui, je veux être éclairé par ces amis que nous soutenons », a déclaré Ramaswamy.
« Non, vous voulez couper l’aide et je vous assure que ce n’est pas Israël qui a besoin de l’Amérique, c’est l’Amérique qui a besoin d’Israël. Ils sont en première ligne de défense contre l’Iran », a déclaré Mme Haley, suscitant les applaudissements de la foule.
Huit candidats à l’élection présidentielle ont participé à un débat qui a été éclipsé par Donald Trump, lequel a choisi de ne pas y assister, préférant accorder une interview à Tucker Carlson, une ancienne personnalité de Fox News. L’interview a été diffusée en ligne quelques minutes avant le début du débat.
Le refus de Trump de participer au débat a privé ses rivaux, qui sont tous loin derrière lui dans les sondages, de la possibilité de le critiquer en direct sur scène.
Ramaswamy, un nouveau venu en politique âgé de 38 ans, a gagné du terrain dans les derniers sondages, ce qui le place aux côtés du gouverneur de Floride Ron DeSantis en tête de la course.
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L’ancien vice-président de Trump, Mike Pence, l’ancien gouverneur du New Jersey, Chris Christie, le sénateur de Caroline du Sud, Tim Scott, le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, et l’ancien gouverneur de l’Arkansas, Asa Hutchinson, qui semblait porter un pin’s avec les drapeaux américain et israélien, ont également participé au débat.
Le débat était axé sur des questions intérieures, notamment sur Trump, l’avortement, l’éducation, la sécurité des frontières et la criminalité.
L’Ukraine a été le principal sujet de politique étrangère. La plupart des candidats ont promis de soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, à l’exception notable de Ramaswamy.