Hamas : « L’occupation sioniste » responsable des crimes dans la communauté arabe
Ismail Haniyeh, chef du groupe terroriste, déclare que "l'ennemi sioniste" est responsable du déferlement de violence "sur les terres de 1948"
Le chef de la branche politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismail Haniyeh, a blâmé « l’occupation sioniste » pour la vague de crimes violents dans la communauté arabe d’Israël, la première déclaration publique du groupe terroriste palestinien sur la question.
« Nous tenons l’occupation sioniste pour responsable de l’effusion de sang et des meurtres qui se produisent librement sur les terres de 1948 », a déclaré le bureau de Haniyeh dans son communiqué.
« Les services de sécurité de l’ennemi sioniste jouent un rôle dangereux dont l’objectif est de fomenter une nouvelle lutte au sein de notre peuple afin qu’il oublie ses liens religieux et historiques avec le peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie et en exil », peut-on lire dans le communiqué.
Haniyeh a également publié une vidéo dans laquelle il réitère ces propos, qui semblent faire partie des efforts du Hamas – qui a juré la destruction d’Israël – pour attiser les tensions intercommunautaires en Israël, tensions qui pourraient ensuite dégénérer en violence, selon la Douzième chaîne, comme ce fut le cas en mai 2021, lorsqu’Israël a été le théâtre de certains des troubles intercommunautaires les plus importants depuis la création de l’État. Ce mois-là, trois personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées au cours de journées de troubles violents dans des villes à population mixte arabe et juive. Les tensions nationalistes qui couvaient depuis longtemps entre Juifs et Arabes ont dégénéré et se sont traduites par une série de bombes incendiaires, de fusillades et de rixes.
Les émeutes ont eu lieu pendant l’opération Gardien des murs, la guerre de 11 jours menée par Israël contre Gaza.
Selon le groupe anti-violence, Abraham Initiatives, 166 Arabes ont été tués dans des homicides cette année, un record absolu et plus du double du chiffre enregistré l’année dernière à la même époque. La plupart des victimes ont été tuées par balle.
Le dernier meurtre en date a eu lieu samedi, lorsqu’un imam a été abattu à Kafr Qara, deux jours après un double homicide dans cette ville arabe.
La presse israélienne a rapporté que le cheikh Sami Abed al-Latif, âgé de 60 ans, a été abattu alors qu’il quittait une mosquée. Al-Latif était connu pour son rôle dans la résolution des conflits au sein de la ville.
Les meurtres de Kafr Qara font suite à plusieurs autres fusillades récentes qui ont coûté la vie à plusieurs personnes, notamment un quadruple homicide le mois dernier à Abu Snan, et interviennent après le meurtre de deux personnes dans des incidents distincts jeudi.
La plupart des meurtres font partie d’une vague de crimes violents qui a englouti la communauté arabe ces dernières années. Les autorités ont attribué ce phénomène à la montée du crime organisé et à la prolifération des armes, tandis que d’autres ont pointé du doigt l’incapacité des communautés à coopérer avec les forces de l’ordre pour lutter contre les criminels.