Hanegbi : « Nous n’avons pas commis de génocide et nous n’en commettrons pas »
Le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Benjamin Netanyahu a commenté la décision de la CIJ sur l'opération à Rafah
Israël considère que la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) visant à limiter son incursion militaire dans Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lui laisse la marge de manœuvre nécessaire pour mener une action militaire dans cette région, ont déclaré samedi des responsables israéliens.
Dans une décision d’urgence rendue dans le cadre de l’affaire de l’Afrique du Sud accusant Israël de « génocide », les juges de la CIJ ont ordonné vendredi à Israël d’arrêter instamment les opérations à Rafah qui risqueraient d’anéantir la population civile qui s’y trouve encore malgré l’ordre d’évacuation émis par l’armée israélienne qui a permis à quelque
950 000 de quitter la région de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Israël a déclaré que Rafah est le dernier grand bastion du groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et que c’est là que se trouvent quatre de ses bataillons.
« Ce qu’ils nous demandent [à la CIJ], c’est de ne pas commettre de génocide à Rafah. Nous n’avons pas commis de génocide et nous n’en commettrons pas », a déclaré Tzahi Hanegbi, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la Douzième chaîne.
Interrogé sur la poursuite de l’incursion dans Rafah, Hanegbi a répondu que « selon le droit international, nous avons le droit de nous défendre et la preuve est que la Cour ne nous empêche pas de continuer à nous défendre ».
La CIJ, dont le siège est à La Haye, n’a pas encore réagi aux déclarations du conseiller à la sécurité nationale. Le Hamas n’a pas non plus commenté.
Un autre responsable israélien a souligné la formulation de la décision de la CIJ la décrivant comme conditionnelle.
« L’ordre relatif à l’opération de Rafah n’est pas un ordre général », a souligné ce responsable sous couvert d’anonymat.
En lisant l’arrêt, le président de la CIJ, Nawaf Salam, a déclaré que les mesures provisoires ordonnées par la Cour en mars ne répondaient pas entièrement à la situation actuelle dans l’enclave, et que les conditions étaient réunies pour formuler une nouvelle ordonnance d’urgence.
« L’État d’Israël doit […] cesser immédiatement son incursion militaire et toute autre action dans le gouvernorat de Rafah susceptible d’infliger au groupe palestinien de Gaza des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle », a déclaré Salam.
Cette formulation n’exclut pas toute action militaire, a précisé le responsable israélien.
« Nous n’avons jamais mené, et nous ne mènerons pas, d’action militaire à Rafah ou ailleurs qui pourrait infliger des conditions de vie susceptibles d’entraîner la destruction de la population civile de Gaza, ni en totalité ni en partie », a affirmé le responsable.
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