Hannah Katzir, 77 ans, libérée ; son fils Elad toujours captif à Gaza
Le père Rami Katzir a été tué par des terroristes du Hamas, tandis que sa femme et son fils ont disparus de leur maison du kibboutz Nir Oz depuis le 7 octobre 2023
Hanna Katzir a été libérée le 24 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le Hamas et Israël. Quelques jours avant sa libération, le Jihad islamique palestinien a annoncé la mort de Hanna Katzir, qui aurait été victime d’une attaque des forces israéliennes. Voici l’histoire de sa capture et de celle de son fils, toujours à Gaza.
Le samedi 7 octobre au matin, Avraham « Rami » et Hanna Katzir se trouvaient dans leur maison du kibboutz Nir Oz lorsque des terroristes palestiniens du Hamas ont attaqué la communauté.
Hanna, 77 ans, a parlé au téléphone avec sa fille Carmit à plusieurs reprises ce matin-là, lui disant que Rami avait fermé la maison à clé et qu’ils se trouvaient dans le mamad – la pièce sécurisée. Hanna n’a plus répondu au téléphone après 8h44.
Quelques heures plus tard, la famille a appris que leur père, Rami, avait été assassiné dans le mamad et que Hanna avait disparu.
Leur fils et principale soutien, Elad Katzir, vit également à Nir Oz. Lors de sa dernière conversation avec sa sœur, Carmit, il a réussi à lui dire que des terroristes étaient entrés dans sa maison.
Il n’y a pas eu d’autres informations sur le lieu où se trouve Elad ou sur son état de santé.
La famille est très inquiète pour Hanna, une ancienne nounou de kibboutz qui utilise un déambulateur, prend des médicaments et a besoin d’une attention médicale constante.
Hanna est née dans une famille de survivants de le Shoah et, bien qu’elle ne soit pas en parfaite santé, elle a continué à travailler à la laverie du kibboutz, par égard pour les soldats qui y servent.
Elad est un agriculteur et un activiste social qui travaille bénévolement pour la formation Hadar, se présentant chaque semaine pour soutenir la lutte pour la libération de Hadar Goldin et Oron Shaul, deux soldats dont les corps sont retenus à Gaza.
Les amis et la famille d’Elad le décrivent comme un homme de la terre qui, en période de tension sécuritaire et d’attaques de Gaza, insistait pour travailler les terres du kibboutz les plus proches de la frontière avec Gaza.
Ses amis l’ont cité dans des messages sur les réseaux sociaux : « C’est notre terre, et c’est la nourriture que nous cultivons. »
En janvier 2009, Elad avait été interviewé par le New York Times, à la suite d’une incursion israélienne à Gaza, et avait déclaré qu’il était nerveux à cause des tirs de snipers provenant de l’autre côté de la frontière.
« Je ne ressens aucune victoire », avait-il déclaré au New York Times. « Je ne me sens toujours pas en sécurité. »