Israël en guerre - Jour 466

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Herzog : Finissez la barrière de sécurité près de Jérusalem pour endiguer la violence

Le chef de l’opposition vend son plan de séparation, dit que la construction de la barrière autour du Gush Etzion est suspendue pour “d’obscures raisons politiques”

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le chef de file du parti travailliste Isaac pendant une convention du parti à Tel-Aviv, le 7 février 2016. (Crédit : Flash90)
Le chef de file du parti travailliste Isaac pendant une convention du parti à Tel-Aviv, le 7 février 2016. (Crédit : Flash90)

Le chef de l’opposition Isaac Herzog a appelé mercredi à l’achèvement de la barrière de sécurité de Cisjordanie autour des implantations du Gush Etzion, déclarant que la séparation complète des Palestiniens était le seul moyen de faire cesser l’actuelle vague de violence.

Il a ajouté qu’un accord de paix était impossible en ce moment et que son pays devait commencer à prendre des mesures unilatérales pour séparer Israéliens et Palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie.

Ses remarques interviennent au lendemain d’une attaque au couteau apparemment terroriste qui a blessé un coureur dans le bloc d’implantations, presque cinq mois après la persistance de violences palestiniennes, principalement à Jérusalem et en Cisjordanie.

« Nous devons finaliser la barrière de sécurité autour du Gush Etzion. C’est une zone ouverte qui n’a pas été terminée pour des raisons politiques qui sont obscures », a déclaré le président du Parti travailliste pendant une conférence avec la presse étrangère.

La construction de la barrière en partie dans le Gush Etzion, qui est situé au sud de Jérusalem, a été arrêtée après des affirmations venues de la droite disant qu’elle laisserait en-dehors des dizaines de milliers de résidents d’implantations.

Il y a également eu une opposition des écologistes qui soulignent que la route de la barrière, près du village de Battir, abrite des cultures en terrasses sur les collines, qui ont été reconnues comme un site du patrimoine mondial.

Il y a également eu des inquiétudes sur le tracé de la route pour y inclure des implantations sans prendre trop de territoires palestiniens, attirant les condamnations internationales.

La barrière de sécurité qui sépare Israël de la Cisjordanie (Crédit : Hadas Parush / Flash90)
La barrière de sécurité qui sépare Israël de la Cisjordanie (Crédit : Hadas Parush / Flash90)

« Personne ne sait quel est le tracé actuel. Il y a beaucoup de bouleversement politique à propos de la route, a déclaré Herzog. Nous voyons beaucoup de routes, et beaucoup d’idées. Mais cela doit être terminé. Et nous appelons le gouvernement à s’assurer que cela soit terminé. »

Herzog a rejeté les inquiétudes sur le fait qu’Israël finisse la barrière ne soit sévèrement condamné par le monde.

« La communauté internationale a réalisé qu’elle stoppait spectaculairement le terrorisme et, en fait, elle a mené à la capacité d’essayer encore et encore d’atteindre une solution à deux états ces 12 dernières années. Une fois qu’il y a moins de terrorisme, il y a plus de possibilité pour parler. »

Des terres pourraient plus tard être échangées avec les Palestiniens lors de futures négociations, a-t-il dit.

Herzog, qui a vendu la séparation totale d’avec les Palestiniens comme le meilleur moyen d’endiguer les attaques, a déclaré qu’une barrière complète en ferait de meilleurs voisins.

« Quand vous étudiez la nouvelle vague de terrorisme en profondeur vous réalisez que c’est seulement en empêchant les personnes d’interagir, au moins pendant un moment, jusqu’à ce que vous calmiez la situation, que vous serez capable de préserver la solution à deux états », a-t-il déclaré.

Achever la barrière, qu’Israël a commencé à construire en 2002 mais n’a jamais terminée, est un point principal du plan de séparation approuvé dimanche par son parti, qui comprend plusieurs autres « mesures de sécurité ».

« Aucun d’entre nous n’aime les barrières. Et personne n’aime les clôtures, a déclaré Herzog. Mais au final nous devons préserver les vies des personnes ici contre le cruel terrorisme, ce qui est inacceptable dans toutes les normes. »

L’idée d’une clôture pour séparer Israël et des blocs d’implantations de la partie palestinienne de la Cisjordanie a toujours été controversée mais s’est prouvée efficace, a-t-il ajouté. « Cela me rappelle le débat sur la barrière de sécurité avant qu’elle ne soit érigée. C’était la même discussion. Et quand elle a été érigée, elle a diminué les attentats suicides de 100 %. »

Malgré avoir vanté l’efficacité des clôtures, Herzog s’en ait pris au Premier ministre Benjamin Netanyahu qui, pendant une visite sur la frontière d’Israël avec la Jordanie, a promis « d’entourer l’Etat d’Israël tout entier d’une clôture ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef d'état-major de Tsahal Gadi Eizenkot (à gauche) en visite de travail sur le site de la construction de la barrière entre Israël et la Jordanie, le 9 février 2016. (Crédit : Kobi Gideon / GPO)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef d’état-major de Tsahal Gadi Eizenkot (à gauche) en visite de travail sur le site de la construction de la barrière entre Israël et la Jordanie, le 9 février 2016. (Crédit : Kobi Gideon / GPO)

« On me dira […] : ‘Est-ce que vous allez entourer tout l’Etat d’Israël de clôtures et de barrières ?’ La réponse est : oui. Dans la région où nous vivons, nous devons nous protéger contre les prédateurs », a dit Netanyahu.

Netanyahu veut des barrières dans certaines zones mais refuse de dire au public israélien comment il envisage les futures frontières de l’Etat, s’est plaint Herzog.

« Soit Netanyahu veut devenir Herzog », a dit ce dernier mercredi, « soit il veut construire une barrière dans un secteur particulier, sans définir les frontières finales d’Israël ».

Interrogé par le Times of Israel pour savoir s’il s’oppose à l’objectif de Netanyahu de compléter la clôture sur la barrière jordanienne, Herzog a répondu : « Je n’ai aucun problème avec la politique des frontières à l’est. Tout ce que je dis est que si Netanyahu a parlé de clôtures, il devrait aussi s’occuper de la clôture entre nous et les Palestiniens. »

Les tentatives pour résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies sont à l’arrêt depuis avril 2014, avec des perspectives très sombres d’une prochaine reprise.

Herzog a assimilé les violences actuelles à une nouvelle « intifada ».

Il a affirmé son attachement à une solution à deux états (la création d’un Etat palestinien coexistant en paix avec Israël), objectif des principaux plans de paix internationaux.

Mais il a déclaré en substance que les deux dirigeants concernés au premier chef, Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, étaient incapables de faire la paix.

Il a déclaré que les Palestiniens devraient aussi recevoir plus d’autorité civile en Cisjordanie elle-même dans le cadre de « mesures pour construire la confiance », même s’il a souligné que l’armée israélienne pourrait continuer à opérer là où elle le jugerait nécessaire dans le territoire.

De plus, Herzog veut une conférence de sécurité comprenant « toutes les parties modérées de la région » pour aborder une série de sujets sur le Moyen-Orient.

« Je pense que nous devons être réalistes », a déclaré Herzog.

« Et je pense que le réalisme commande que nous comprenions que la paix n’est pas pour demain, qu’elle n’est pas au coin de la rue. Nous devons nous séparer des Palestiniens autant que possible. Il s’agit de prendre notre destin en mains. »

Il a déclaré que l’initiative de séparation visait à préserver la solution à deux états tout en reconnaissant qu’aucun progrès ne pourrait être fait tant que la violence ne cesse pas. Il a affirmé qu’ « aucun autre parti ou responsable n’a présenté de plan réaliste ».

Alors que le Parti travailliste d’Herzog a adopté ses propositions dimanche, plusieurs membres importants du parti ont critiqué son plan, alors qu’il apparaît déclarer que la solution à deux états est actuellement irréalisable, ce qui, ont-ils affirmé, était significativement éloigné des positions traditionnelles du parti.

L’AFP a contribué à cet article.

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