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Herzog : Un accord sur le « caractère raisonnable » est à portée de main

Lors d'une commémoration de Herzl, le président déclare que la force du mouvement sioniste vient de la mise en œuvre d'un consensus et demande aux élus de reprendre les pourparlers

Le président Isaac Herzog s'exprimant lors d'une cérémonie commémorative en l'honneur du visionnaire sioniste Theodor Herzl, à Jérusalem, le 9 juillet 2023. (Crédit : Haïm Zach/GPO)
Le président Isaac Herzog s'exprimant lors d'une cérémonie commémorative en l'honneur du visionnaire sioniste Theodor Herzl, à Jérusalem, le 9 juillet 2023. (Crédit : Haïm Zach/GPO)

Le président Isaac Herzog a déclaré dimanche que des compromis sur les efforts controversés de le réforme du système judiciaire de la coalition étaient à portée de main concernant, et a insisté sur la reprise des négociations avec l’opposition, alors que le gouvernement s’apprêtait à poursuivre unilatéralement un vote sur l’un de ses projets de loi les plus controversés.

S’exprimant lors d’une commémoration annuelle en l’honneur du fondateur du sionisme moderne, Theodor Herzl, à Jérusalem, Herzog a lié le succès du mouvement sioniste à l’insistance de ses dirigeants à trouver des « solutions consensuelles » et à « combler les différences », laissant entendre que de telles leçons devraient être appliquées à la querelle en cours concernant le pouvoir judiciaire.

« Je peux vous dire que des accords sont possibles – en général – et évidemment sur la question spécifique de l’outil judiciaire de la notion du ‘caractère raisonnable’ en particulier », a-t-il déclaré, faisant référence au projet de loi très controversé visant à empêcher les tribunaux d’utiliser l’outil judiciaire de la notion du « caractère raisonnable » pour les décisions gouvernementale.

« Un accord est à portée de main. Et pourtant, personne n’est prêt à s’asseoir et à discuter maintenant, sans conditions préalables. C’est une erreur d’une ampleur historique », a déploré Herzog.

Il est prévu que la Knesset approuve lundi la première lecture du projet de loi. La semaine dernière, la coalition a également fait avancer un projet de loi visant à supprimer le pouvoir de l’Association du barreau israélien, notamment sa représentation au sein de la commission de sélection des juges du pays. Ces mesures sont considérées comme des avant-premières de ce qui constitue sans doute l’événement principal de la réforme judiciaire : donner aux politiciens un pouvoir accru sur la nomination des juges en restructurant la commission de sélection judiciaire.

Soulignant le soutien de la population au dialogue, Herzog a exhorté les politiciens à « mettre leur ego de côté » et à s’asseoir à la table des négociations.

« Cessez ces terribles divisions. Le peuple attend de vous que vous retrouviez vos esprits, et rapidement », a-t-il ajouté.

Le président Isaac Herzog s’est rendu sur la tombe du visionnaire sioniste Theodor Herzl, à Jérusalem, le 9 juillet 2023. (Crédit : Haïm Zach/GPO)

Benny Gantz, chef du parti d’opposition HaMahane HaMamlahti, a embrassé l’appel d’Herzog à la reprise des négociations.

« Nous devons revenir au dialogue. Nous devons mettre fin à la législation unilatérale qui divise le peuple », a-t-il écrit sur Twitter.

Gantz avait déjà appelé jeudi à la reprise des pourparlers, mais les dirigeants des manifestations ont réitéré leur demande que ceux-ci aient lieu uniquement lorsque le processus législatif de la réforme judiciaire sera entièrement abandonné.

Les organisateurs des manifestations ont annoncé des plans pour une journée de protestation majeure mardi si le projet de loi sur l’outil judiciaire de la notion du « caractère raisonnable » passe en première lecture. Les organisateurs ont déclaré samedi que cela serait la « première journée de résistance de juillet » qui comprendrait des rassemblements, des cortèges de protestation, des perturbations dans tout le pays et une autre manifestation d’envergure à l’aéroport Ben Gurion dans l’après-midi.

Dans son discours, Herzog a mentionné la pertinence des « Trois Semaines » (période qui s’étend du jeûne du 17 Tamouz à celui du 9 Av, durant laquelle le peuple juif se souvient de la destruction des Temples et d’autres tragédies historiques qui l’ont frappé), que les Juifs religieux observent actuellement.

« Ces jours sont marqués par un cri clair contre la haine, contre la polarisation et le sectarisme, et en faveur de l’unité israélienne. Ils exigent de nous que nous nous comportions avec dignité et responsabilité sur des questions qui ont un impact direct sur l’unité d’Israël et la cohésion de la société israélienne », a déclaré Herzog, soulignant que les familles et les amis étaient « déchirés » par les divisions actuelles.

« Nous connaissons tous les exemples historiques des ‘Trois Semaines’, mais ce n’est pas de l’histoire – c’est notre ‘ici et maintenant’, et cela parle de lui-même. Cette réalité choquante et dangereuse se déroule sous nos yeux », a-t-il déclaré.

« Je peux vous dire que tant de personnes se tournent vers moi, non seulement du peuple, mais aussi du monde politique et de tous les horizons. Elles me disent : ‘Quel gâchis. Quelle tragédie.’ Et c’est vrai », a-t-il ajouté.

Des Israéliens protestant contre la réforme du système judiciaire prévue par le gouvernement, devant la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 8 juillet 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Les partis de l’opposition HaMahane HaMamlahti et Yesh Atid ont quitté la table des pourparlers à la mi-juin après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenté de retarder le vote sur les représentants de la Knesset au sein de la commission de sélection des juges. Ils ont déclaré que la coalition devait former et convoquer la commission et s’abstenir de faire avancer unilatéralement la législation.

La coalition n’a encore satisfait aucune de leurs conditions, et le Likud a mis la responsabilité de la rupture du dialogue sur le dos de l’opposition.

Israël est secoué par des manifestations de masse depuis début janvier, lorsque Levin a annoncé son plan de grande envergure pour réformer radicalement le système judiciaire. Les manifestants ont averti que cette réforme affaiblirait le caractère démocratique d’Israël, supprimeraient un élément clé de ses freins et contrepoids et laisseraient les minorités sans protection. Ses partisans affirment, au contraire, qu’il s’agit d’une réforme indispensable pour mettre un frein à l’activisme de la Cour.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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