Huckabee : pour rétablir l’aide à Gaza, il faut faire pression sur le Hamas, non sur Israël
Le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël a enjoint au groupe terroriste de conclure un accord garantissant la libération des otages en échange de l'entrée d'aide humanitaire

Après qu’un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lui a demandé lundi de faire pression sur Israël pour qu’il autorise l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a répondu que la pression devrait être exercée sur le Hamas pour qu’il signe un accord de libération d’otages qui inclurait la reprise de l’aide dans la bande de Gaza.
Huckabee a enjoint au Hamas de conclure un accord garantissant la libération des otages retenus à Gaza en échange de l’entrée d’aide humanitaire, suspendue depuis le 2 mars, dans le territoire palestinien.
Israël accuse le Hamas de détourner l’aide, ce que ce dernier dément, accusant en retour Israël d’utiliser « la famine comme arme de guerre ».
« Nous appelons le Hamas à signer un accord afin que l’aide humanitaire puisse entrer dans Gaza pour ceux qui en ont désespérément besoin », a dit Mike Huckabee dans une déclaration vidéo sur X lundi.
« Lorsque ce sera le cas et que les otages seront libérés, ce qui est une urgence pour nous tous, nous espérons que l’aide humanitaire affluera et circulera librement », a-t-il ajouté.
Lors de l’attaque sans précédent du groupe terroriste islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre toujours en cours dans la bande de Gaza, 251 personnes avaient été enlevées.
Cinquante-huit sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.
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Le Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de trêve, se disant opposé à un accord « partiel » avec Israël et prônant plutôt « un accord complet » pour mettre fin à la guerre.
La guerre a été déclenchée par le pogrom du Hamas mené contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de plus de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils.
Israël a réagi à ce massacre en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Une trêve du 19 janvier au 17 mars a permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1 800 Palestiniens des prisons israéliennes.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 50 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.