Ifat Ovadia-Luski, première femme élue à la tête du JNF-KKL
Elle remplacera Avraham Duvdevani dont le mandat à la tête de l’organisation accusée de corruption prend fin ; elle a aussi été la première femme à diriger World Likud
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le conseil d’administration du Fonds national juif-Keren Kayemet LeYisrael (JNF-KKL) a nommé Ifat Ovadia-Luski à sa tête ce mardi. C’est la première fois qu’une femme occupe ce poste depuis la création de l’organisation il y a 121 ans.
Ovadia-Luski, membre du Likud, remplacera le président sortant Avraham Duvdevani, dont le mandat se termine à la fin du mois.
« La décision prise aujourd’hui par le conseil d’administration du JNF est historique et représente une bonne nouvelle. En tant que personne active dans les institutions nationales depuis plus de deux décennies, je suis fière d’avoir été choisie pour diriger une importante institution sioniste et je suis consciente de la responsabilité nationale placée sur mes épaules », a déclaré Ovadia-Luski après l’annonce.
Ovadia-Luski, 46 ans, est actuellement à la tête du département de l’hébreu et de la culture de l’Organisation sioniste mondiale et a longtemps travaillé dans des organisations sionistes internationales.
Elle est titulaire d’une maîtrise avec mention en administration et politique de l’éducation de l’université de Tel Aviv et d’une licence en littérature et histoire hébraïque de l’Université hébraïque.
Elle a occupé auparavant le poste de PDG de World Likud, poste qu’elle était également la première femme à occuper.
Cette nomination a déclenché des tensions internes au sein du Likud, les députés Miki Zohar et Haim Katz ayant déposé sans succès une pétition contre cette nomination, arguant qu’elle enfreignait des accords antérieurs.
Le JNF-KKL, qui possède environ 13 % des terres d’Israël, fait depuis un certain temps l’objet d’accusations de corruption, de mauvaise gestion et d’activités politiques inappropriées. Ces dernières années, les appels se sont multipliés en faveur de la nationalisation de l’organisation et de la prise en charge par le gouvernement de ses biens immobiliers et de son budget, qui est considérable.