Israël en guerre - Jour 429

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Il y a « une chance » d’obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, selon l’envoyé américain au Liban

Netanyahu voudrait un cessez-le-feu mais il doit trouver comment le vendre à sa base ; Pour Israël, le Hezbollah en voudrait aussi un, mais en donnant par ailleurs "image de victoire" avec les tirs de barrage

L'envoyé spécial américain Amos Hochstein lors d'une rencontre avec le Premier ministre intérimaire libanais Najib Mikati, à Beyrouth, au Liban, le 14 août 2024. (Crédit: AP Photo/Hussein Malla)
L'envoyé spécial américain Amos Hochstein lors d'une rencontre avec le Premier ministre intérimaire libanais Najib Mikati, à Beyrouth, au Liban, le 14 août 2024. (Crédit: AP Photo/Hussein Malla)

L’envoyé spécial des États-Unis pour le Liban, Amos Hochstein, a déclaré mardi aux journalistes à la Maison Blanche qu’il « y avait une chance » de parvenir bientôt à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Il a déclaré être « optimiste » concernant la perspective d’un tel accord.

Hochstein avait rencontré dans la journée le ministre des Affaires stratégiques en déplacement aux États-Unis, Ron Dermer, qui lui avait présenté le positionnement d’Israël concernant la proposition de cessez-le-feu qui est actuellement sur la table.

M. Hochstein a indiqué aux journalistes que les États-Unis allaient maintenant attendre la réponse de la partie libanaise.

L’envoyé américain a précisé qu’il n’aurait pas nécessairement besoin d’effectuer un nouveau voyage dans la région pour parvenir à un accord.

Hochstein a souligné que la Russie ne serait pas impliquée dans un éventuel accord. Des propos qui ont fait suite à des informations laissant entendre qu’Israël cherchait l’aide de Moscou, avec pour objectif de garantir que l’Iran ne pourra pas continuer, à l’avenir, à transférer des armes au Hezbollah via la Syrie, une fois que le cessez-le-feu aura été mis en place.

La chaîne d’information N12 a rapporté mardi qu’Israël et les Etats-Unis ont déjà envoyé un projet d’accord de cessez-le-feu au Liban et que les deux pays attendent la réponse du Hezbollah.

De la fumée s’élève du site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, le 12 novembre 2024. (Crédit : ANWAR AMRO / AFP)

Selon le reportage de la chaîne, Israël estime que la récente recrudescence des tirs de roquettes de la part du Hezbollah indique que le groupe souhaite mettre fin aux combats et qu’il cherche à donner une « image de victoire » pour justifier la conclusion d’un accord.

N12 a également noté que Netanyahu était convaincu qu’un accord devait être conclu avec le groupe terroriste, faisant remarquer qu’aucun succès militaire n’aurait jamais plus de valeur que l’assassinat du chef de longue date du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au mois de septembre dernier.

Le Premier ministre est toutefois conscient qu’un accord avec le Hezbollah ne sera pas bien accueilli par sa base politique, et il réfléchirait au moment opportun pour annoncer un tel accord et à la manière de le présenter au niveau national.

Le reportage télévisé de mardi a fait écho à des informations publiées lundi par Axios. Le site d’information avait dit que Netanyahu avait fait savoir à Washington qu’il souhaitait que la guerre au Liban puisse prendre fin dans les semaines à venir.

Toutefois, Israël exigerait parallèlement une lettre, de la part des États-Unis, qui comprendra des garanties – notamment que Washington autorisera Israël à entreprendre des action militaires au Liban, contre le Hezbollah, si le groupe terroriste tente de rétablir sa présence militaire le long de la frontière, a rapporté Axios.

Les deux parties ont progressé dans la rédaction de la missive, a fait remarquer un fonctionnaire américain, mais celle-ci risque de se heurter à l’opposition du Hezbollah, qui a affirmé qu’il n’accepterait aucun accord permettant à Israël de reprendre ses actions militaires au Liban.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant son bureau à la Knesset, le 11 novembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/ Flash90)

Axios a aussi annoncé que Dermer avait rencontré le président élu des États-Unis Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, dimanche dernier, avant de s’entretenir avec Hochstein et avec d’autres officiels de l’administration Biden.

L’objectif de la réunion était, pour l’homme de confiance de Netanyahu, de transmettre des messages concernant les plans d’Israël pour Gaza, le Liban et l’Iran au cours des deux prochains mois.

« L’une des choses que les Israéliens veulent régler avec Trump est de savoir quelles sont les questions qu’il préfèrera voir résolues avant le 20 janvier et quelles sont les questions où il préfèrera voir les Israéliens attendre », a confié un haut-responsable américain au site d’information, notant que Netanyahu avait prévenu l’administration Biden du déplacement à Mar-a-Lago.

Dermer a également rencontré le gendre de Trump – qui avait été son ancien conseiller à la Maison Blanche au cours de son premier mandat – Jared Kushner, qui ne devrait pas tenir de rôle dans la prochaine administration.

Il s’est ensuite rendu à Washington où il a rencontré lundi Hochstein, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le conseiller à la Sécurité nationale Jake Sullivan et l’envoyé de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk.

Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, arrivant à l’Executive Office Building, à proximité de la Maison Blanche, à Washington, le 26 décembre 2023. (Crédit : Andrew Caballero-Reynolds/AFP)

Depuis le 8 octobre, les forces placées sous la direction du Hezbollah attaquent presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière, le groupe terroriste affirmant que ses frappes sont effectuées en signe de soutien à Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule actuellement, opposant le Hamas à l’État juif.

Les attaques menées contre le nord d’Israël, depuis le mois d’octobre 2023, ont entraîné la mort de 43 civils. De plus, 62 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts dans le cadre des hostilités transfrontalières et dans l’opération terrestre qui a suivi, qui a été lancée à la fin du mois de septembre au Sud-Liban.

L’armée israélienne estime que plus de 3 000 terroristes du Hezbollah ont été tués au cours de l’offensive terrestre en cours dans le sud du Liban. Une centaine de membres d’autres organisations terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban.

Le Hezbollah a cité les nom de 516 de ses hommes qui auraient perdu la vie au cours des combats menés contre Israël – principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement réactualisés depuis qu’Israël a lancé une nouvelle offensive contre le Hezbollah en septembre.

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