Ilan Fiorentino, 38 ans : chef de la sécurité du kibboutz ; un « père à 200 % »
Tué lors de l'invasion du kibboutz Nahal Oz par le Hamas le 7 octobre
Ilan Fiorentino, 38 ans, a été tué le 7 octobre en combattant les terroristes du groupe palestinien du Hamas qui envahissaient son kibboutz qu’il aimait tant, Nahal Oz, où il est né et a vécu la plus grande partie de sa vie.
En tant que chef de l’équipe de sécurité locale du kibboutz, il a été reconnu à titre posthume comme soldat tombé au champ d’honneur et a reçu le grade de sergent-major dans les forces de réserve.
Ilan a été enterré le 13 octobre à Sde Ilan. Il laisse derrière lui sa femme, Sharon, leurs trois filles, Libby, Doron et Gili, ses parents, Nurit et Yehuda, et ses cinq frères et sœurs, Keren, Shoham, Gilli, Oded et Ifat.
Le matin de l’attaque du Hamas, Ilan a reçu un appel de Yasmin Zohar, qui s’inquiétait pour son fils Ariel, parti courir tôt le matin au moment de l’attaque. Ilan est parti à la recherche d’Ariel et l’a ramené chez lui. Celui-ci a survécu en restant dans la chambre sécurisée avec la famille d’Ilan. Yasmin, son mari Yaniv et leurs deux filles Keshet et Tehelet ont tous été assassinés par des terroristes du Hamas dans leur maison ce jour-là.
Après avoir sauvé Ariel, Ilan est reparti défendre le kibboutz contre l’attaque, et a été tué peu de temps après avoir envoyé un texto à sa femme : « Je suis au combat ».
Dans un éloge funèbre, le kibboutz a souligné qu’Ilan occupait le poste de chef de la sécurité depuis 2015 « avec courage, professionnalisme, amabilité, modestie, sérieux et calme, sans concessions – il était le chef de la sécurité le plus décoré de la région ».
Noam Tibon, un général de Tsahal à la retraite qui s’est rendu à Nahal Oz le 7 octobre pour sauver son fils et ses petits-enfants, a écrit dans le quotidien Globes qu’Ilan s’était engagé dans une « bataille sans espoir » contre les terroristes à l’entrée arrière du kibboutz : « Un homme courageux contre des dizaines de terroristes… chaque minute qu’il a réussi à repousser les terroristes a donné à une autre famille une chance d’échapper aux horreurs. »
Chaque fois qu’il se rendait au kibboutz, Noam écrit : « Je voyais [Ilan] se promener dans le kibboutz avec ses filles, répandant des sourires partout et rayonnant d’optimisme et de calme. Il était l’un des piliers de la communauté de Nahal Oz, un homme aimé et apprécié par beaucoup… Nous nous souviendrons toujours de lui, de son sourire modeste et de son regard bienveillant ».
Grand fan et joueur de football et de basket-ball, il était connu pour être un supporter inconditionnel de l’équipe du Maccabi Tel Aviv.
Dans une vidéo commémorative publiée par le kibboutz, sa mère, Nurit, a déclaré « qu’Ilan était un enfant très calme, il avait beaucoup d’amis, tout le monde voulait être proche de lui. Il a toujours aimé être entouré d’amis, il jouait très bien au football », a-t-elle ajouté, à tel point qu’il a été repéré dans sa jeunesse pour intégrer un centre de formation, mais elle a préféré lui laisser le soin de décider plus tard si c’était une voie qu’il souhaitait poursuivre.
« Ilan était très attaché à sa famille, il passait du temps avec ses parents, ses cinq frères et sœurs et sa famille élargie », a-t-elle ajouté, choisissant plus tard d’élever sa propre famille dans le kibboutz.
Dans une interview réalisée pour un podcast avec des étudiants du Sapir College sur la vie dans le sud, qui n’a été diffusée qu’après sa mort, Ilan a décrit comment il avait été convaincu de rejoindre l’équipe de sécurité locale, après avoir initialement résisté : Okay, bien, c’est comme ça que nous avons été élevés ici, pour rendre service, pour faire des dons, de toutes les manières possibles « .
Après leur mariage, le couple a décidé de « continuer à vivre ici à Nahal Oz… Élever des enfants dans cette réalité est l’une des meilleures choses que l’on puisse donner à ses enfants – le cadre verdoyant, les avantages l’emportent sur les inconvénients ».
Sa femme, Sharon, a déclaré qu’Ilan était un homme qui aimait la vie et le kibboutz.
« Ilan appréciait chaque jour, chaque moment – il appréciait chaque jour et chaque minute de sa vie », a confié Sharon à Ynet. « Il aimait aller aux matchs du Maccabi Tel Aviv avec ses filles, il aimait passer du temps avec elles, les emmener à la crèche et aller les chercher ensuite – c’était un papa à 200% ».
« Il aimait la musique, tous les sports, le poker, il aimait la vie », a-t-elle ajouté. « Le kibboutz était sa vie, les gens du kibboutz – il était toujours à l’écoute des autres ».