Inculpation d’un suspect accusé d’avoir assassiné un homme en avril
Mahmoud Agbaria, 23 ans, aurait proféré des menaces avant de tirer sur Kamal Mahamid, 63 ans, dont le fils lui avait vendu une arme défectueuse, devant son domicile à Umm al-Fahm
Un homme a été inculpé dimanche par le tribunal de Haïfa pour avoir tué un homme en avril lors d’un différend avec le fils de la victime au sujet de la vente d’un pistolet apparemment défectueux.
Kamal Mahamid, 63 ans, a été grièvement blessé par balle à l’entrée de son domicile dans la ville d’Umm al-Fahm, dans le nord du pays, en avril. Il a ensuite été déclaré mort à l’hôpital.
Selon le site d’information Ynet, le principal suspect, Mahmoud Agbaria, 23 ans, est arrivé au domicile de Mahamid le 1er avril et a appelé le fils de ce dernier en hurlant.
Entendant les cris, Mahamid a quitté le bâtiment, avec un autre membre de la famille dont le nom n’a pas été révélé, et a parlé à Agbaria.
Selon l’acte d’accusation, Agbaria a déclaré qu’il recherchait le fils de l’homme parce qu’il lui avait vendu un pistolet défectueux.
Mahamid a répondu qu’il n’avait aucun lien avec la vente ou l’arme, et qu’Agbaria devait contacter son fils directement.
נורה למוות בפתח ביתו כי בנו מכר נשק תקול: תיעוד רצח כאמל מחאמיד באום אל פחם לפני כחודשיים >>> https://t.co/DNKWoVxmn8
(אורלי אלקלעי, צילום: משטרת ישראל) pic.twitter.com/kh8SM7dWgs— כאן חדשות (@kann_news) May 28, 2023
Le lendemain, le 2 avril, Agbaria a rencontré le fils de la victime et lui a dit qu’il lui devait de l’argent. Le fils a nié qu’il y avait une dette et une « confrontation » a eu lieu, selon l’acte d’accusation.
L’accusé aurait menacé de faire du mal à l’homme et à sa famille.
Agbaria et un complice anonyme se seraient alors armés d’un pistolet et auraient équipé leur véhicule de fausses plaques d’immatriculation.
Le suspect a ensuite téléphoné à la victime, qui a accepté de le rencontrer devant son domicile.
Agbaria serait arrivé sur les lieux et aurait ouvert le feu par une fenêtre du véhicule.
Mahamid a été touché par cinq balles.
Quatre personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire – deux pour le meurtre lui-même et deux autres pour avoir aidé les suspects après les faits, selon la chaîne publique israélienne Kan.
Selon The Abraham Initiatives, un groupe qui fait campagne contre la violence, le bilan s’élève à 83 victimes, dont 73 ont été tuées par balles.
Les communautés arabes d’Israël assistent depuis quelques années à une recrudescence des violences, entraînée principalement par le crime organisé – mais pas seulement. Les Arabes israéliens estiment que la police a été dans l’incapacité de sévir contre les organisations criminelles puissantes et qu’elle détourne le regard de ces violences depuis des années – avec des conflits entre familles, des guerres de gangs et des violences faites aux femmes.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, un député d’extrême-droite qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique, est resté largement silencieux sur la montée en flèche de la vague de criminalité, qui touche principalement les membres de la communauté arabe.
Ses détracteurs affirment qu’il prend en fait des décisions politiques qui mettent activement des vies en danger, comme l’abandon d’une campagne de lutte contre la criminalité dans plusieurs villes arabes.