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Irak: un groupe armé pro-Iran dit « suspendre » ses attaques contre les soldats américains

Le porte-parole du Pentagone a estimé que "les actions parlent plus fort que les mots" et a indiqué que "nous répondrons donc au moment que nous choisirons, et comme nous le voulons"

Des membres des brigades du Hezbollah, les Kataëb Hezbollah, assistant aux funérailles de Fadel al-Maksusi, un terroriste qui faisait également partie de la Résistance islamique en Irak, le groupe qui a revendiqué toutes les attaques récentes contre les troupes américaines en Irak et en Syrie, à Bagdad, le 21 novembre 2023. (Crédit : Ahmad al-Rubaye/AFP)
Des membres des brigades du Hezbollah, les Kataëb Hezbollah, assistant aux funérailles de Fadel al-Maksusi, un terroriste qui faisait également partie de la Résistance islamique en Irak, le groupe qui a revendiqué toutes les attaques récentes contre les troupes américaines en Irak et en Syrie, à Bagdad, le 21 novembre 2023. (Crédit : Ahmad al-Rubaye/AFP)

Les Brigades du Hezbollah, influent groupe armé pro-Iran en Irak, ont annoncé mardi « suspendre » leurs opérations militaires contre les troupes américaines, Washington ayant promis des représailles après l’attaque de drone en Jordanie qui a coûté la vie à trois de ses soldats.

« Nous annonçons la suspension de nos opérations militaires et sécuritaires contre les forces d’occupation, afin d’épargner tout embarras au gouvernement irakien », a annoncé le groupe sur son site Internet, dans un communiqué signé du secrétaire général Abou Hussein al-Hamidawi.

Réagissant à cette annonce lors d’un point presse à Washington, le porte-parole du Pentagone Pat Ryder a estimé que « les actions parlent plus fort que les mots ».

« Nous avions appelé les groupes parrainés par l’Iran à cesser leurs attaques. Ils ne l’ont pas fait. Nous répondrons donc au moment que nous choisirons, et comme nous le voulons », a-t-il martelé.

Dimanche, trois soldats américains ont été tués et une quarantaine blessés dans une frappe de drone visant la « Tour 22« , base logistique située en Jordanie à la frontière avec la Syrie.

Stationnés en Irak et en Syrie, les soldats américains et ceux de la coalition internationale antijihadiste ont été visés par des dizaines d’attaques depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. Jusque là toutefois ces frappes de drones et tirs de roquettes n’avaient pas entraîné de pertes humaines.

L’avant-poste militaire américain al-Tanf dans le sud de la Syrie, le 22 octobre 2018. (Crédit : Lolita Baldor/AP)

Le président américain Joe Biden a promis des représailles « conséquentes », et indiqué tenir l’Iran « responsable » d’avoir fourni l’armement nécessaire à cette frappe, mais réaffirmé qu’il ne « cherchait pas » une « guerre plus étendue au Moyen-Orient », l’Iran démentant pour sa part toute implication dans l’attaque en Jordanie.

Dans leur communiqué, les Brigades affirment d’ailleurs que leurs « frères » de la « République islamique » d’Iran « se sont à plusieurs reprises opposés à la pression et à l’escalade contre les forces d’occupation américaines en Irak et en Syrie ».

Classées groupe « terroriste » par Washington et visées par des sanctions, les Brigades du Hezbollah – Kataëb Hezbollah en arabe – ont déjà été visées ces dernières semaines par des frappes américaines en Irak.

Lundi, Sabrina Singh, une porte-parole du Pentagone, avait indiqué que l’attaque de drone en Jordanie portait « l’empreinte des Kataëb Hezbollah ».

Depuis la mi-octobre, au moins 165 attaques ont visé les troupes américaines et celles de la coalition antijihadiste en Irak et Syrie, dans le cadre des tensions régionales alimentées par la guerre à Gaza entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas.

La plupart ont été revendiquées par la « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran, qui dit agir en soutien aux Palestiniens et réclame le départ des soldats américains déployés en Irak.

Malgré la suspension des attaques, les Brigades du Hezbollah appellent mardi leurs combattants à « pratiquer une défense passive en cas d’action américaine hostile à leur encontre ».

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