Iran : Rouhani rejette la démission de son chef de la diplomatie
Le président iranien a vanté les "efforts incessants" de Mohammad Javad Zarif au service du pays et estimé que sa démission "allait à l'encontre de l'intérêt du pays"
Le président iranien Hassan Rouhani a rejeté mercredi la démission de son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dont il a vanté les « efforts incessants » au service du pays, selon le site internet du gouvernement iranien.
« Je pense que votre démission va à l’encontre de l’intérêt du pays et je ne l’approuve pas », écrit Hassan Rouhani dans une lettre adressée à M. Zarif et publiée par le site.
« J’apprécie vos efforts incessants et votre engagement » en tant que ministre des Affaires étrangères et « je considère que, comme l’a dit [de vous] le guide [suprême, Ali Khamenei], vous êtes ‘digne de confiance, courageux et pieux’, et à la pointe de la résistance contre la pression totale exercée par les Etats-Unis » sur la République islamique, ajoute la lettre.
« J’ai parfaitement conscience des pressions exercées sur l’appareil diplomatique du pays, le gouvernement et même le président élu par le peuple », écrit encore le chef d’État iranien.
« Aussi, comme cela a été ordonné à plusieurs reprises, tous les organes – cela inclut le gouvernement et les organismes d’Etat – doivent agir en totale coordination avec [votre] ministère pour ce qui est des relations internationales », ajoute la lettre.
M. Zarif a annoncé sa démission lundi soir via son compte Instagram. Mardi, il a plaidé pour que son ministère retrouve son « statut ».
Selon le site d’information Entekhab, sa décision de démissionner serait liée à la visite surprise lundi à Téhéran du président syrien Bachar al-Assad.
M. Zarif n’était présent à aucune des rencontres entre Assad et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei et Hassan Rouhani. Entekhab laisse entendre qu’il n’aurait pas apprécié d’être mis sur la touche.