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Iran : un Suédois, ayant voyagé plusieurs fois en Israël, arrêté pour « espionnage »

Hamid Noury, ex-responsable d'une prison iranienne, a été reconnu coupable mi-juillet par une cour de Stockholm de "crimes aggravés contre le droit international" et de "meurtres"

Une vue de Stockholm, capitale de la Suède, le 25 août 2014. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Une vue de Stockholm, capitale de la Suède, le 25 août 2014. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

L’Iran a annoncé samedi avoir arrêté un ressortissant suédois soupçonné d’ « espionnage », sans préciser son identité, dans un contexte de relations très tendues entre Téhéran et Stockholm où un citoyen iranien vient d’être condamné à perpétuité.

Hamid Noury, un ex-responsable d’une prison iranienne âgé de 61 ans, a été reconnu coupable mi-juillet par un tribunal de Stockholm de « crimes aggravés contre le droit international » et de « meurtres ».

« Le ministère des Renseignements a identifié et arrêté un citoyen du Royaume de Suède pour espionnage », a indiqué le ministère dans un communiqué sur son site.

L’accusé était entré en Iran « il y a quelques mois après l’arrestation d’un autre espion européen, avec pour mission d’obtenir des informations sur » ce dernier, a ajouté le texte, sans plus de précision.

Début mai, le ministère suédois des Affaires étrangères avait confirmé à l’AFP qu’un Suédois d’une trentaine d’années avait été « arrêté récemment » en Iran.

Les autorités iraniennes n’ont pas précisé si l’arrestation de samedi concerne le Suédois mentionné par le ministère suédois des Affaires étrangères ou un autre ressortissant.

Selon le communiqué du ministère iranien, l’accusé avait fait de multiples déplacements en Israël, l’ennemi juré de la République islamique, avant de se rendre en Iran.

Il aurait établi des « communications suspectes » lors de « ses multiples voyages précédents en Iran », a indiqué le texte, en précisant qu’il « a été arrêté sur ordre de l’autorité judiciaire à sa sortie » de l’Iran.

Mi-juillet le verdict à l’encontre de M. Noury a été dénoncé par l’Iran comme « politique » et Téhéran a demandé sa libération. La diplomatie iranienne a annoncé le 21 juillet avoir rappelé son ambassadeur en Suède « pour consultations ».

Le chercheur suédo-iranien Ahmedreza Djalali est vu à Barcelone, en Espagne, en 2014, avant que l’Iran ne condamne Djalali à mort pour avoir prétendument espionné pour Israël. (Crédit : Vida Mehrannia via AP)

Cette décision judiciaire avait suscité l’inquiétude de représailles visant les prisonniers occidentaux détenus par Téhéran, notamment l’universitaire irano-suédois Ahmedreza Djalali, condamné à mort en 2017.

Le ministère iranien a mis en garde la Suède pour avoir « soutenu plusieurs espions par procuration pour le régime d’occupation de Jérusalem (Israël, NDLR), dont Ahmadreza Djalali », selon le communiqué de samedi.

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